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Revoir la date de début de l’année fiscale, renforcer le contrôle des finances publiques par le Parlement…
Depuis 72 heures, officiels et personnel politique ont toujours autant de mal à comprendre le projet de résolution que les Etats-Unis veulent présenter à la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui aura lieu à la fin de ce mois. Washington veut, en effet, élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara. Selon le site d’information «Lakome», «le texte est actuellement en préparation au sein du «Groupe des Amis du Sahara Occidental» (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Espagne), en vue de la réunion du Conseil de sécurité prévue à la fin du mois pour examiner le renouvellement du mandat de la Minurso ».
Passé la stupeur, la machine marocaine s’est très vite mise en branle. Lundi matin au Cabinet Royal, une réunion consacrée à la question nationale s’est tenue sur instructions du Roi Mohammed VI, réunissant conseillers du Souverain, le chef du gouvernement, l’ensemble des leaders politiques et des membres de l’Exécutif.
Un communiqué du Cabinet Royal a d’ailleurs rendu compte, dans le menu détail, de cette réunion éminemment politique. Le personnel politique ne mâche pas ses mots et évoque clairement les conséquences du projet de résolution américain sur le processus de négociation en cours, «une approche qui rompt délibérément avec l’esprit consensuel qui a toujours animé la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à ce différend régional artificiel». «Depuis la présentation, en avril 2007, par le Royaume du Maroc de l’initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara, la question des droits de l’Homme a été méthodiquement instrumentalisée par les autres parties au différend, pour tenter de dévier le processus de négociation et de s’en servir comme prétexte pour ne pas s’engager résolument et de bonne foi dans la recherche d’une solution politique», peut-on en effet lire dans le communiqué.
A l’USFP, on a très vite pris la mesure de la menace qui plane sur le dossier du Sahara. Souveraineté marocaine remise en cause, remise en cause de Washington du traité de Madrid et de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991, plan américain visant à déstabiliser le monde arabe et le Maghreb, entraves graves à tout processus de paix dans la région : le communiqué sanctionnant la réunion du Bureau politique n’a pas de mots assez durs pour dénoncer l’administration américaine. Les Ittihadis ne comptent pas en rester là. Les deux Groupes parlementaires de l’Union socialiste des forces populaires vont appeler à la tenue d’une séance plénière du Parlement consacrée à la question nationale et ses derniers développements intervenus sur la scène internationale. «C’est la meilleure manière de délivrer le message du front uni à l’opinion publique», commente Driss Lachgar. De la même manière, la réunion urgente des deux commissions parlementaires des affaires étrangères est demandée par les socialistes marocains. Quant à la commission des affaires étrangères de l’USFP, elle va dans les tout prochains jours prendre attache avec les pays membres de l’Internationale socialiste et qui siègent au sein du Conseil de sécurité. Et immédiatement après la réunion de la commission administrative de l’USFP prévue ce 20 avril, les responsables du parti de la Rose et à leur tête le Premier secrétaire vont entamer une grande tournée dans les provinces du Sud. Au programme, rencontre et mobilisation des militants des structures sahariennes de l’USFP mais aussi des citoyens. Autre décision prise par les caciques de cette formation politique de gauche, l’appel lancé aux travailleurs et autres syndicalistes de placer l’affaire du Sahara et les menaces américaines en tête des slogans des défilés du 1er mai. « Mais en attendant, le Maroc officiel doit bouger immédiatement et transmettre aux différentes puissances qui siègent au Conseil de sécurité la réalité de ce qui est en train de se tramer à travers ce projet de résolution de l’administration américaine, plus que jamais porteuse du nouveau désordre mondial », conclut le leader de l’Union socialiste des forces populaires.