Les Etats-Unis ont demandé aux Alliés de l'Otan d'"intensifier" la lutte contre le terrorisme

Monténégro invité à rejoindre l'Alliance


Jeudi 3 Décembre 2015

Les Etats-Unis ont demandé aux Alliés de l'Otan d'"intensifier" la lutte contre le terrorisme
Les Etats-Unis ont demandé aux Alliés de l'Otan d'"intensifier" leur soutien à la coalition luttant contre l'organisation Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, conduite par Washington, a indiqué mercredi le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
"J'ai appelé tous les Alliés de l'Otan à intensifier leur soutien à la lutte contre Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) en frappant le coeur de l'organisation en Irak et en Syrie", a déclaré M. Kerry à l'issue d'une réunion ministérielle de l'Otan à Bruxelles.
 "Je suis ravi de voir qu'un certain nombre d'Alliés participent déjà davantage à cette bataille, ou bien ont pour projet d'augmenter leurs contributions", a poursuivi le secrétaire d'Etat américain, soulignant qu'il était aussi nécessaire d'aider les pays voisins, comme la Jordanie et le Liban.
 "Il est désormais prouvé que Daesh est une menace, une réalité, dans le monde entier", a ajouté M. Kerry, décrivant une organisation "nihiliste et complètement criminelle dont les activités défient même la vie civile", en référence aux attentats meurtriers de Paris revendiqués par l'EI.
Le Parlement britannique s'apprêtait à autoriser hier, sauf surprise, des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, répondant ainsi aux demandes de la France dans la foulée des attentats de Paris.
 Le Premier ministre conservateur David Cameron a décidé d'organiser ce vote une fois qu'il était sûr de disposer d'une majorité suffisante en faveur d'une telle intervention, que le parlement britannique a déjà rejetée par le passé.
 "Nous sommes très heureux des efforts du Premier ministre Cameron d'aller au parlement (...) c'est une étape très importante", a salué John Kerry.
 Le gouvernement allemand a validé mardi en conseil des ministres l'intervention de son armée dans la lutte contre l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) notamment en Syrie, une mission pouvant mobiliser jusqu'à 1.200 militaires. Cette assistance militaire consiste dans le déploiement d'une frégate et d'avions de reconnaissance et de ravitaillement pour appuyer les bombardements de la coalition internationale visant des objectifs jihadistes en Syrie.
Pour leur part, les ministres des Affaires étrangères de l'Otan ont invité mercredi le petit Etat du Monténégro à rejoindre l'Alliance de l'Atlantique nord, qui continue son expansion dans les Balkans au grand dam de Moscou.
Cette "décision historique d'entamer des pourparlers d'adhésion avec le Monténégro" a été prise à l'unanimité par les 28 chefs de la diplomatie de l'Otan lors d'une réunion à Bruxelles.
Le Monténégro devrait devenir, d'ici dix-huit mois à deux ans, le 29e membre de l'Alliance, qui entretient depuis le début de la crise ukrainienne en 2013 des relations glaciales avec la Russie de Vladimir Poutine.
"La porte de l'Otan est ouverte, ceci en est la preuve", a déclaré son secrétaire général, le Norvégien Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse. "Il ne s'agit pas de la Russie... Cette décision n'est dirigée contre personne", a assuré M. Stoltenberg.
Mais la Russie a dénoncé à maintes reprises la perspective d'un élargissement de l'Otan dans les Balkans, voyant là un empiètement sur sa sphère d'influence et même une "provocation", comme l'avait regretté son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en 2014.
"Ce genre d'initiative est porteur d'un fort potentiel de confrontation. Elle ne permet pas la poursuite de la paix et de la stabilité dans les Balkans et en Europe en général. Elle est de nature à compliquer davantage les relations déjà compliquées entre la Russie et l'Otan", a jugé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, la semaine dernière.
Elle avait mis en garde le Monténégro, qui est déjà en pourparlers d'adhésion avec l'Union européenne depuis 2012, sur "les possibles conséquences qu'impliquerait une entrée de Podgorica dans l'Alliance".
 Igor Luksic, le ministre des Affaires étrangères de cette petite République de 630.000 habitants qui s'est séparée de la Serbie et a proclamé son indépendance en 2006, s'est félicité de la décision.
"C'est un grand jour pour mon pays, qui le mérite bien", a salué M. Luksic devant ses homologues de l'Otan à Bruxelles.
 


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