-
Covid-19: Un rapport d'élus américains soutient la thèse de la fuite d'un laboratoire
-
Accord Hamas-Fatah sur la formation d'un comité pour administrer Gaza après la guerre
-
Appels à la désescalade face à l'offensive rebelle en Syrie
-
Le régime syrien perd la ville d'Alep
-
L'Etat belge condamné pour le placement forcé d'enfants métis au Congo pendant la colonisation
Le Pentagone prévoit de se doter d'au moins 100 exemplaires de ce nouvel avion high-tech, conçu par l'industriel Northrop Grumman, selon Ann Stefanek, une porte-parole de l'armée de l'air. L'appareil, qui devait être dévoilé vendredi à Palmdale en Californie, effectuera son premier vol en 2023.
"Le B-21 constituera la colonne vertébrale de notre future force de bombardement. Grâce à sa portée, sa capacité d'accès et sa puissance, il pourra pénétrer les environnements les plus difficiles et sera capable d'atteindre n'importe quelle cible dans le monde", a assuré Mme Stefanek.
L'avion, qui devrait coûter presque 700 millions de dollars par exemplaire, est le premier bombardier commandé par l'armée américaine depuis des décennies. Il doit progressivement remplacer les modèles B-1 et B-2, des bombardiers dont les premiers décollages remontent à la Guerre froide.
L'armée américaine ne souhaite pas dévoiler trop d'informations sur les capacités du B-21, dont beaucoup de caractéristiques techniques restent secrètes. Mais ce nouveau modèle devrait présenter des avancées significatives par rapport à la flotte existante.
Le bombardier offrira notamment la possibilité d'être piloté sans équipage à bord. L'armée américaine n'a toutefois "pris aucune décision pour voler sans équipage", a précisé Mme Stefanek.
L'avion présente également une "architecture ouverte" qui doit lui permettre d'accueillir facilement de futures avancées technologiques.
Le bombardier est "conçu pour évoluer", résume ainsi Amy Nelson, une experte de la Brookings Institution, un groupe de réflexion américain basé à Washington. Son "architecture ouverte" permet notamment "l'intégration future de logiciels" capables d'améliorer ses performances, notamment son autonomie, "pour que l'avion ne devienne pas obsolète rapidement."
"Le B-21 est beaucoup plus travaillé que ses prédécesseurs, vraiment moderne", a-t-elle ajouté. Contrairement au bombardier B-2, l'avion a une "capacité duelle": il peut frapper aussi bien avec des missiles nucléaires qu'avec de l'armement conventionnel. Mais il peut aussi "lancer des missiles de longue et de courte portée."
Comme la plupart des modèles récents de l'armée américaine, notamment les avions de chasse F-22 et F-35, le B-21 sera furtif.
Cette technologie, qui permet de minimiser la détection d'un appareil par les radars, grâce à la forme de l'avion et à ses matériaux, existe depuis des décennies. Mais selon le fabricant Northrop Grumman, le bombardier sera un avion "furtif de nouvel génération", qui emploie "de nouvelles techniques et matériaux" encore non divulgués.
Son surnom, "Raider", est inspiré du raid mené par le colonel James Doolittle pour bombarder Tokyo en 1942, la première frappe américaine sur le sol japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, en représailles à l'attaque de l'aviation japonaise sur la base de Pearl Harbor à Hawaï un an plus tôt.