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Si l’immobilier marche, tout va merveilleusement bien, mais quand il courbe l’échine, il impacte négativement autant l’économie nationale que l’emploi puisqu’il en est l’un des plus grands pourvoyeurs devant l’Eternel.
Le secteur Bâtiment et Travaux Publics (BTP) contribue pour plus de la moitié dans la Formation brute du capital fixe (FBCF) et ce depuis 2001. Il a drainé un volume d'investissement de 81,8 MMDH en 2006 et de près de 97,53 MMDH en 2007 et près de 106,9 MMDH en 2008.
Le secteur des bâtiments et travaux publics a employé en 2007 près de 839.000 personnes ; soit 7,5% de la population active occupée âgée de 15 ans et plus.
Entre le troisième trimestre de 2007 et le troisième trimestre de 2008, la création nette d’emploi dans le secteur "Bâtiments et Travaux Publics" a atteint 62.000 nouveaux postes d’emploi avec 51.000 postes en milieu urbain.
C’est dire que si l’un des rouages du département ministériel qui a la charge du secteur grippe, c’est toute cette machinerie productrice de richesses qui risque de l’être.
Or, les Agences urbaines font partie de ces rouages incontournables. Seuls organismes au plan provincial ou régional dotés de compétences assurant une ingénierie territoriale, elles sont devenues partout des interlocuteurs de premier ordre.
Le personnel de ces Agences observe depuis le début de ce mois une série de grèves. Ces débrayages sont tenus pour contester l’indifférence des ministères de l’Habitat et des Finances quant à son dossier revendicatif.
Les mercredi et jeudi de chaque semaine, ces établissements publics sont paralysés et du coup les citoyens voient leurs démarches administratives ajournées.
Pour Abdelhafid Alouia, le secrétaire général du Syndicat national de l’habitat, de l’Aménagement et de l’Environnement affilié à la FDT, la situation dans les Agences urbaines est des plus déplorables, et la décision de mener des grèves progressives a été décidée à la suite des discussions de la commission de coordination nationale, l’unique voie pour faire aboutir notre revendication essentielle : élaborer un statut en bonne et due forme à l’instar des autres établissements. Un statut qui traine depuis 2002.
Pour débloquer la situation dans ces agences, Abdelhafid Alouia a indiqué que les réunions tenues avec les ministères de l’Habitat et des Finances n’ont pas été à la hauteur des aspirations et des attentes des syndicats qui ont rejeté en bloc le projet de statut présenté devant le syndicat.
Pire, ce projet dissocie davantage les rangs des cadres et des techniciens, puisque les premiers bénéficient d’une augmentation de 13% alors que les seconds de 17%.
Commentant la situation dans les établissements, Taoufik Hejira a souligné qu’effectivement les salaires du personnel de ces agences n’ont pas évolué et ne sont plus compétitifs, et le départ de plusieurs cadres vers le secteur privé a rendu un peu plus difficile leur mission. Ce personnel constitué d’architectes, d’ingénieurs, de techniciens, mérite un bon traitement, ce qui ne signifie aucunement un traitement de faveur.
Il a indiqué également que les perspectives s’annoncent prometteuses, et qu’il est fort probable de parvenir à une solution équitable dans les jours à venir. Actuellement, nous sommes en concertation avec les quatre syndicats concernés pour élaborer en commun accord un statut qui leur sied.
Le Syndicat national de l’Habitat, de l’Aménagement et de l’Environnement, rappelle-t-on, demande une augmentation minimale de 45% des salaires du personnel des Agences urbaines.