-
Driss Lachguar au congrès régional USFP/ Skhirat-Témara : La réforme du Code de la famille doit traduire une volonté nationale d’établir une société égalitaire et juste, où hommes et femmes jouissent des mêmes droits
-
Présidence marocaine du Conseil des droits de l'Homme : Mission accomplie avec brio
-
Le Maroc à l'UA: Une action soutenue en faveur de la paix, de la sécurité et du développement du continent
-
Drones de combat Le Maroc en quête d'excellence technologique
-
Année 2024: Un engagement fort et un rôle agissant du Maroc au sein du CPS de l'UA
Première manifestation du genre à être organisée dans la région MENA, cette conférence réunit un nombre important de participants, notamment des représentants de gouvernements, des avocats, des juges, des artistes, des architectes, des éducateurs, des théologiens, des ingénieurs, des environnementalistes, des experts de la santé publique, des chefs d'entreprises et des hommes des médias.
Selon les organisateurs, cette conférence est aussi une opportunité pour la région MENA, et pour le Maroc en particulier, pour promouvoir la collaboration, l'entente, et l'échange pluridisciplinaire sur les défis que représente l'accès à la justice; entreprendre des actions durables et créer un impact positif et durable dans la région.
Le choix du Maroc pour l'organisation de cette conférence est important. Ayant initié des réformes majeures dans le domaine social, économique, politique et judiciaire, le Maroc s'avère un pays modèle dans la région MENA. La conférence choisira le pays pour étude de cas sur l'approche pluridisciplinaire des réformes du système judiciaire. « On ne pouvait penser à un meilleur endroit que le Maroc pour organiser cette conférence ; et on est honorés de pouvoir l'organiser à l'Université Al Akhawayn», déclare Leila Hanafi, avocate et chef de projet à l'organisation, ajoutant que l'université offre un contexte idéal pour l'événement.
En effet, l'Université Al Akhawayn est réputée aux niveaux régional et international pour ses partenariats avec des institutions et organismes tels que la Banque mondiale, le FMI, le PNUD, ou George Washington University. Selon les organisateurs, les valeurs de tolérance et de solidarité entre les peuples que promeut l'université sont au centre de la mission du World Justice Project qui encourage le respect de la primauté du droit.
A noter aussi que l'Université Al Akhawayn compte parmi les sponsors de l'événement, offrant ainsi une plateforme et un point de départ pour la première conférence MENA sur la primauté du droit.
Selon la même source, les objectifs majeurs de la conférence se résument en l'incubation et le support de plans d'actions pluridisciplinaires, et ce en utilisant le Rule of Law Index qui a déjà été appliqué dans 35 pays et qui couvrira 70 autres pays en 2010, dont plusieurs dans la région MENA, le développement de partenariats régionaux pluridisciplinaires à travers la création de réseaux de coopération dans la région et l'échange d'idées et impressions sur les projets du World Justice Project dans la région
Il convient de préciser, par ailleurs, que le World Justice Project regroupe un grand nombre de participants (plus de 150) représentant un éventail de disciplines équilibrant, ainsi, entre les spécialistes en droit et les différents acteurs de la société. Parmi les participants, on peut citer notamment le ministre de la Justice, Mohamed Naciri ; l'ancien Premier ministre algérien, Ahmed Benbitour ; l'ancien président de la Roumanie, Emil Constantinescu ; la présidente de l'Université de Qatar, Sheikha Al-Misnad; le député du Conseil général de la Banque mondiale, Hans Jurgen Gruss ; le magnat de la presse arabe, Nashwa Al Ruwaini ; le journaliste et chef du bureau d'Al Jazeera à Washington, Abderrahim Foukara; le directeur-fondateur du Centre Prince Alwaleed Bin Talal pour la compréhension entre musulmans et chrétiens, John L. Esposito; l'ancienne présidente de la Cour suprême fédérale brésilienne, Ellen Gracie Northfleet ; l'ancien représentant de la Ligue arabe aux Etats-Unis, Clovis Maksoud et le ministre tunisien de la Justice et des droits de l'Homme, Lazhar Bououni
D'autres personnalités seront également présentes, parmi lesquelles des dirigeants du secteur privé et public, des personnalités universitaires, ainsi que des activistes de la société civile.
Les conférenciers mettront l'accent sur les obstacles à l'accès à la justice - notamment au niveau des populations marginalisées - avec une concentration particulière sur l'interface entre les mécanismes de la justice internationale, nationale et traditionnelle. La conférence se compose de 10 sessions de travail de différents points de vue : nationaux, régionaux et internationaux. Les sessions de travail traiteront de l'élargissement de la portée des services d'assistance légale, la création d'un meilleur environnement commercial, la création d'opportunités pour l'emploi des jeunes, les droits équitables pour l'accès à l'eau, la liberté de la presse et la responsabilité journalistique, l'adaptation de méthodes de résolution de conflits, l'accroissement de l'accès à l'information et son usage dans le domaine public, la promotion des efforts gouvernementaux contre la corruption, le renforcement des droits de la femme et la promotion des droits des immigrants de la région MENA
Il y a lieu de signaler que l'élément majeur de la conférence comprendra l'identification et l'élaboration de projets qui peuvent être mis en œuvre localement pour renforcer la primauté du droit. Les objectifs de ces plans d'actions s'articulent autour des volets suivants: lutte et limitation des formes variées de la corruption, promotion et renforcement des droits de la femme, renforcement des lois se rapportant à la protection de l'environnement, et l'amélioration de la situation des jeunes dans la région. Ces plans d'actions seront concrétisés, et auront pour but d'être des éléments catalyseurs pour de nouvelles actions entreprises par les leaders régionaux, les preneurs de décisions, les académiciens et chercheurs et la société civile. Le réseau créé par cette conférence renforcera les liens de coopération entre les pays de la région MENA et ses différents acteurs, et fera le suivi de ses actions pour faciliter le changement vers le meilleur.
Puisque le World Justice Project bénéficie de plusieurs dons d'organismes, fondations, et individus tels que Bill and Melinda Gates Foundation, Microsoft Corporation, American Bar Association, et William C. Hubbard, les plans d'actions et recommandations sélectionnés pourraient être financés par pays ou par région.
L'ouverture de la conférence aura lieu le 25 juin à 9h15 et les représentants des médias sont invités à la conférence de presse qui sera suivie de la présentation du World Justice Project par Bill Neukom et du discours du ministre marocain de la Justice.
Quid du World Justice Project
Le World Justice Project est une initiative multinationale et multidisciplinaire qui a pour but de renforcer la primauté du droit pour le développement des communautés, d'opportunités et la promotion de l'équité. Les efforts de cette organisation sont dédiés au développement de programmes en support de la primauté du droit autour du monde. Ses projets sont réalisés à travers la création d'un index compréhensible sur la primauté du droit, la convocation d'experts du monde entier à des réunions globales et régionales, l'octroi de subventions pour les projets de la primauté du droit, et la réalisation de nouvelles études et recherches sur la primauté du droit. Parmi les présidents d'honneur de l'organisation, on peut citer Madeleine Albright, Jimmy Carter, Giuliano Amato, George Mitchell, Antonio Vitorino, Tassadduq Hussain Jillani, Desmond Tutu, etc. Le World Justice Project a plusieurs sponsors de plusieurs disciplines qui s’attèlent à la promotion du leadership global dans tous les domaines. Parmi les sponsors figurent la Chambre de commerce américaine, Transparency international, Human Rights Watch, l’Union Internationale des avocats, American Bar Association, Hague Institute for the Internationalisation of Law, etc.