Tous des incompétents à part lui bien sûr. Des propos irresponsables qui déshonorent plutôt celui qui les a tenus.
Insoutenable inconstance que de chercher à saborder les efforts consentis par tout un pays, partis politiques en tête, pour la consolidation du processus démocratique.
Avec le franc-parler qu’on lui connaît, le Premier secrétaire de l’USFP n’a pas manqué de le rappeler à l’intéressé. «Cette déclaration intervient malheureusement à un moment où le pays embrasse une nouvelle étape après la force et l’immunité dont les différentes institutions ont fait preuve dans leur lutte contre la pandémie pour aller vers l’avenir avec des chantiers de développement en perspective, ce qui sollicite, en premier, la participation de tous dans le processus électoral et l’adhésion aux partis politiques… ». Et c’est là, précise Driss Lachguar, le meilleur moyen de contribuer au pouvoir de décision.
Il va sans dire que tout un chacun, pour peu qu’il soit animé par le désir de voir son pays aller de l’avant, doit verser dans ce sens, en commençant par encourager les citoyennes et les citoyens à aller voter.
Exactement le contraire de ce qu’a fait monsieur le wali qu’interpelle le Premier secrétaire directement, et dans les règles de l’art, l’invitant à s’occuper de ce qui le regarde et donc de la chose pour laquelle il est payé. La question posée par Sa Majesté le Roi dans l’un de ses discours est rappelée à juste titre parle dirigeant ittihadi :«Où sont les richesses du pays?»,s’était demandé le Souverain.«Une question qui vous concerne en premier, lance Driss Lachguar à l’adresse du wali.Il vous appartient de veiller à ce que les services bancaires soient autres que ce qu’ils sont aujourd’hui et donc à la portée de tous(…).Vous vous devez de faciliter l’accès des jeunes aux crédits bancaires tel que cela se fait dans d’autres pays avec un taux de 0% ou tout au plus de 0,5%».
Le Premier secrétaire du parti des Forces populaires fait, par ailleurs, part de toute son amertume en déclarant que «l’USFP qui se fait un devoir de se remettre en question en évaluant ses succès et ses erreurs refuse de recevoir des leçons et encore moins quand elles sont faites dans un langage consternant … ».
Autant dire que le wali de Bank Al-Maghrib qui doit sa création justement aux «partis politiques et notamment au gouvernement d’Abdellah Ibrahim et à Ssi Abderrahim Bouabid» doit penser à s’acquitter de la mission qui lui est assignée au lieu de se perdre dans un populisme primaire.
«Chacun son métier, les vaches seront bien gardées», dit le proverbe. Si c’était le cas, Monsieurlewali, on n’aurait pas traîné tant de casseroles de blanchiment.Et une affaire telle que «BabDarna» n’aurait pas pris toute cette ampleur, ni fait des milliers de victimes avec tous ces milliards placés ou disparus impunément.
Par Mohamed Benarbia