-
Le mythe de l'autodétermination Tel que démonté par Abderrahmane El Youssoufi et Omar Benjelloun
-
Conseil mondial de l’Internationale socialiste à Rabat : L’USFP architecte d’une diplomatie d’influence éclairée
-
Le parti est parvenu, de par son action à l’international, à réorienter, voire rectifier, les positions autrefois hostiles à la Cause de l’intégrité territoriale du pays
-
Le Grand Mufti d’Al-Qods salue le soutien du Maroc, sous le leadership de SM le Roi, au peuple palestinien
-
Clôture de la 10e Session ordinaire du CTS justice de l'UA
En effet, dès hier (mercredi 21 avril), tous les aéroports français avaient rouvert leurs portes à l’exception de certains pays tels que la Suède encore sujets à des restrictions de vols.
En cinq jours, les voyageurs du monde entier ont pu comprendre la dimension réelle de la mondialisation et ressentir l’effet « papillon » ou comment un évènement survenu en Islande peut vous immobiliser à l’autre bout du monde. L’éruption du volcan Eyjafjallajokull restera sans doute dans les annales des compagnies aériennes comme étant l’une des périodes les plus difficiles de leur existence. Le manque à gagner pour ces dernières est colossal. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a avancé le chiffre de 1,7 milliard de dollars, un chiffre qui ne tient pas compte des mesures prises dans l’urgence pour assister les passagers bloqués dans les aéroports (distribution de vivres, accès au Wi Fi gratuitement.)
Ironie du sort : les funérailles du président polonais Lech Kaczynski, mort la semaine auparavant dans un accident d’avion, se sont déroulées en l’absence remarquée de nombreuses personnalités politiques, à l’instar de Barack Obama, Nicolas Sarkozy, ou encore Angela Merkel, elles aussi dans l’incapacité de voyager à cause du nuage de cendres.
Le FMI a, quant à lui, préconisé des solutions de secours au cas où les participants à la réunion de printemps qui s’ouvrira dès vendredi ne pourraient pas se rendre à Washington. Ainsi, si toutefois de nouvelles perturbations étaient à constater, des systèmes de vidéoconférence permettraient le maintien des réunions.
En ce qui concerne plus précisément le Royaume, le trafic aérien n’a pas non plus été épargné. La Royal Air Maroc a dû ainsi annuler bon nombre de ses vols à destination de l’Europe le week-end dernier ; certains ont été maintenus vers les aéroports espagnols ainsi que vers le sud de la France.
De plus, la compagnie a mis en place une cellule dans les aéroports de Casablanca, Agadir et Marrakech en vue de fournir une assistance aux passagers bloqués dans les aéroports. Outre les informations nécessaires, la RAM à l’instar d’Air France a également distribué des boissons et des denrées alimentaires aux voyageurs. Dès le début des perturbations, un comité de veille a été instauré afin de suivre au jour le jour l’évolution de la situation. Lundi 19 avril, à l’heure où la reprise du trafic se profilait à l’horizon, 50 vols ont été opérés à partir des principaux aéroports du Royaume.
Pour le moment, aucun chiffre n’a été avancé par la compagnie en termes de pertes et de manque à gagner.
Par ailleurs, une dépêche précise que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, en partenariat avec les principaux opérateurs du secteur et les autorités locales, a décidé de prendre des mesures urgentes pour répondre au mieux aux attentes des touristes européens restés sur le sol marocain. Concrètement, ces mesures devraient se manifester par la mise en place de points d’accueil dans l’ensemble des aéroports afin de donner aux voyageurs le maximum d’informations possibles concernant le maintien ou non de leurs vols.
Cohésion et rigueur sont les maîtres mots face à la cacophonie engendrée par l’éruption volcanique islandaise. Si l’on semble désormais s’acheminer vers une normalisation du trafic aérien, il n’en demeure pas moins que les préjudices subis tant par les compagnies que par les aéroports et les passagers auront quant à eux des répercussions sur le long terme.