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Ce mouvement de protestation qui se poursuit depuis plusieurs semaines ne fait pas que des heureux.
Dans son conflit avec les syndicalistes, l'administration de l'Office ne sait plus où donner de la tête, accentuant ainsi une tension qui semble aller crescendo.
Les compagnies aériennes ne savent plus, elles aussi, comment faire face à pareille situation puisqu'elles craignent pour de la sécurité de leurs vols vu que parmi les grévistes il y a des techniciens spécialisés dans la sûreté de pistes.
Les passagers, quant à eux, n'en peuvent plus.
En un mot, la situation s'aggravant chaque jour davantage, les dégâts augmentent à vue d'œil.
Une lourde menace plane sur la qualité de service et la régularité des prestations fournies au niveau de toutes les plateformes aéroportuaires nationales. Ce qui ne peut qu'impacter négativement certains secteurs névralgiques dont le tourisme et le fret des marchandises périssables. Une menace que renforce la solidarité entre les différentes centrales syndicales les plus représentatives au sein de l'ONDA. A preuve, les perturbations du trafic aérien durant le sit-in de ce vendredi pendant plus d'une heure. Une situation qui a induit le report ou l'annulation de certains vols, information que les différents services compétents des aéroports de Casablanca, Rabat et Fès se sont contentés de véhiculer, mais sans la lier au mouvement de protestation du personnel.
Pis, l'ONDA, d'après les syndicalistes, n'aurait jusqu'à présent pas averti les autorités aériennes internationales de la crise interne qui le secoue. Ce qui n'est pas conforme à la réglementation internationale en vigueur qui exige des aéroports d'adresser une « Nottam» aux institutions internationales concernées.
D'autre part, des sources concordantes nous ont affirmé que les différents services de la sécurité aérienne internationale qui se sont informés par leurs propres moyens de la question, suivent avec attention le déroulement des événements qui sont en train de perturber le trafic aérien civil national. Ce qui annonce des jours difficiles au cas où les autorités marocaines compétentes ne prennent pas l'affaire en main.
Selon les observateurs, les événements dépassent désormais les compétences de l'administration de l'ONDA car l'enjeu est de taille et le dossier devrait être examiné par le ministère de l'Equipement et du Transport.
Impliqué directement dans cette affaire, l'Etat marocain pourrait, en effet, se trouver dans l'obligation de dédommager les compagnies aériennes et les voyageurs des des préjudices qu'ils pourraient subir du fait des débrayages du personnel des aéroports nationaux. D'où l'appel du syndicaliste FDT, Redouane Chayate : «Nous réclamons l'intervention immédiate des autorités marocaines compétentes pour sauver l'Office dont la crise actuelle ne sert ni ses propres intérêts ni ceux du pays. La réputation et l'économie du pays sont en jeu».
Malgré le changement de son top management, l'Office n'arrive toujours pas à se mettre au diapason de ses responsabilités. Ceci d'autant plus que «le contenu du rapport de la Cour des comptes concernant les défaillances de sa gestion n'a pas été pris en considération par l'actuelle direction. La crise actuelle n'est qu'un phénomène qui atteste de la faillibilité du management», conclut notre interlocuteur.