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En plus d’être le premier pourvoyeur de devises, le tourisme constitue le deuxième secteur en termes de participation au PIB. C’est pourquoi «le Maroc a choisi de poursuivre résolument et avec détermination son processus de développement fondé sur la consolidation de la croissance, l’intensification des investissements, mais aussi avec la volonté d’aller de l’avant dans la mise en œuvre d’une stratégie de développement durable», a précisé le vice-président général de la Fédération nationale de tourisme (FNT), Fouad Lahbabi, lors d’un séminaire sur le «Tourisme durable: défis et potentiels», jeudi à Casablanca. Tout en assurant que ce développement doit être «basé sur l’intersection du développement humain et de l’environnement», Lahbabi a souligné: «Le fait que la vision 2020 répond aux attentes des investisseurs et aux impératifs de développement économique, humain, social et environnemental» constitue le seul «gage du maintien, de la dynamique et de la réussite de cette démarche».
Après avoir rappelé que le Maroc prévoit de doubler le nombre des arrivées, sa capacité litière, la taille du secteur, ainsi que sa part sur les principaux marchés européens et multiplier par trois les voyages domestiques, il a précisé que le Maroc vise, en revanche, à «devenir la première destination de tourisme durable dans le pourtour méditerranéen».
Pourtant, lapsus révélateur de la situation réelle du secteur : «Notre défi est au niveau de nos attentes mais le plus important c’est de réaliser les objectifs quantitatifs», a déclaré Lahbabi sans se rendre compte qu’il avait affirmé préalablement «le fort attachement à l’optique du développement durable» des opérateurs par «la réduction des émissions, la réduction du coût énergétique et le renforcement de la dimension humaine dans nos entreprises».
Cela montre que les investisseurs touristiques marocains, en s’appuyant sur une logique économique, donnent la primauté, avant tout, au profit. Ce qui est normal…mais il faut s’interroger dans ce sens sur le cadre réglementaire mis en place par la tutelle afin d’assurer ledit «développement durable du tourisme».
Intervenant à cette occasion, le directeur de la réglementation, du développement et de la qualité, Mehdi Taleb, au sein du ministère du Tourisme, a expliqué que son département est sur la voie de mettre en place un système de labellisation, qui fait face à une résistance réelle. «On est toujours au stade de sensibilisation», mais passer à l’acte d’investir tout en respectant ces normes constitue un coût que les PME marocaines ne peuvent pas prendre en charge», a-t-il expliqué.
Il estime que «l’Etat conscient de ces limites a mis en place les dispositions nécessaires», mais «là où le bât blesse, c’est la mise en œuvre avec les communes et l’administration territoriale parce qu’au-delà de la volonté affichée, il y a des moyens à mettre en place notamment un arsenal juridique à mettre à plat».
Reste à dire que comme destination touristique, le Maroc séduit par ses merveilles naturelles, ses villes impériales, son climat, l’accueil et la générosité de ses habitants… Autant de clés de succès, constituant des piliers pour sa compétitivité, qu’il risque de compromettre sans une véritable logique de tourisme et de développement durable dans sa globalité. L’exemple type à citer dans cette perspective n’est autre que celui de Marrakech. S’accaparant environ 40% de l’activité touristique au Maroc, la perle de l’Atlas, entre insuffisance des ressources en eau et exploitation excessive, risque de perdre beaucoup de ses potentialités avec l’exploitation excessive de ses ressources naturelles.