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Après avoir affirmé que 2013 sera «une autre année difficile pour le Maroc tant que la récession européenne dure encore», les experts du BMI ont estimé qu’en dépit d’un manque de richesses fossiles, l’économie marocaine devra surperformer la croissance de l’Afrique du Nord à moyen terme.
En effet, lors de l’élaboration de leur première prévision, ils se sont basés sur l’impact des effets de la crise dans la zone euro, dont personne ne peut prédire la fin en 2013. Ils avaient prévu que «l’économie marocaine enregistre une reprise modérée cette année avec des prévisions du PIB réel de 3,5% pour 2013, comparativement à environ 2,5% en 2012».
Quoique 2013 soit «une autre année difficile et que l’exposition à la récession européenne doive encore s’étendre», l’intérêt des investisseurs étrangers à son industrie exportatrice, couplée à une industrie touristique en plein essor, est de bon augure pour la dynamique de croissance du Maroc, selon BMI.
De ce fait, ledit cabinet s’attend en 2013 à ce que la croissance économique du Maroc soit soutenue par une reprise du secteur agricole et par une amélioration des exportations nettes. Il prévoit une hausse du PIB de 4,3% cette année, contre des prévisions de 3,5% précédemment.
Néanmoins, la demande intérieure et le PIB non-agricole resteront inférieurs à leurs potentiels en raison du ralentissement de l’environnement externe du Maroc et de l’intention du gouvernement de limiter l’investissement public.
D’ailleurs, les finances publiques du Maroc restent sous une pression considérable et l’objectif du gouvernement de réduire le déficit budgétaire à 4,8% du PIB est trop optimiste.
D’ailleurs, c’est ce qui a été clairement expliqué par le gouverneur de Bank Al-Maghrib, en précisant que «le déficit à fin mai est en aggravation mais sur les prévisions de 2013, le ministère des Finances maintient le déficit de 5,5% contre 7,6% en 2012». Un objectif qui ne sera atteint, selon Jouahri, que si on respecte le chiffre de la compensation inscrit dans la loi de Finances 2013, entre 40 et 42 milliards de dirhams.
Pour sa part, BMI, moins optimiste, table à ce titre sur un déficit de 50.8 milliards de dirhams, ce qui équivaut à 5,7% du PIB en 2013.
La réforme des subventions est susceptible d’être retardée jusqu’en 2014, alors que les plans du gouvernement visant à réduire les dépenses d’investissement cette année nuiraient à la croissance économique à moyen terme.
Sur le plan de la balance des paiements, le BMI est plus optimiste que BAM. Il considère que les importations sont susceptibles de diminuer progressivement tout au long de l’année, étant donné que la consommation intérieure est léthargique et que le gouvernement devra réduire progressivement son programme d’importation de produits alimentaires. Il projette ainsi un déficit du compte courant de 6,7% du PIB en 2013.
En ce qui concerne les prévisions de la Banque centrale, au vu de la baisse des exportations de l’OCP, et de la reprise «timide» du tourisme et des transferts des MRE, et du recul des importations, pour le reste de l’année, «vraisemblablement nous aboutirons à un déficit de l’ordre de 7 à 7,5% à 81,6 MMDH». Cela n’empêche pas de dire qu’on revient, tout de même, de 10% à 7%.
A signaler que ces prévisions du BMI pour l’activité économique et la politique budgétaire se basent sur des hypothèses selon lesquelles, le Maroc bénéficiera d’importants flux d’aide étrangère du Conseil de coopération du Golfe et d’autres organisations en 2013. Au cas où cette aide ne se concrétiserait pas, cela poserait le risque de revoir à la baisse les perspectives de croissance pour 2013.