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Du théâtre à la télévision, passant par le cinéma, Bastaoui réalise un parfait parcours. Il devient, au fil du temps, l’un des acteurs les plus populaires dans le pays. Partout où il passe, on l’identifie à l’un de ses personnages, notamment celui de Boujemaâ, surnom qui l’a accompagné jusqu’à sa mort. Les rôles se succèdent et ne se ressemblent pas. Bastaoui a prouvé qu’il est un acteur polyvalent.
Natif de Khouribga, le jeune Mohamed Bastaoui perd un peu espoir de briller dans son pays. Il abandonne l’idée de poursuivre ses études en théâtre et décide d’émigrer en Europe, tout comme ses compères dans la région. Une parenthèse en Italie où il campera plusieurs autres rôles de la vie, tous interprétés dans la rue italienne, étant marchand ambulant.
Après son retour au bercail, Bastaoui décide d’y rester et de devenir comédien. Ce n’est pas sans difficultés, la concurrence étant rude et les jeunes recrues n’accèdent pas facilement à la carrière de comédien. En attendant, il travaille d’abord à la RTM où il collabore à la préparation de la célèbre émission pour enfants de l’époque «Al Kanat Assaghira». Mais il ne cesse de caresser un rêve : monter sur scène.
Ce n’est qu’en 1987 qu’il en a eu l’occasion de sa vie. Il rejoint ainsi la troupe «Masrah Al Yaoum», qui brillait déjà de mille feux, avec Touria Jabrane, Mohamed Ouzri et d’autres … Il y apprendra beaucoup… Mais, c’est à travers la télévision que Mohamed Bastaoui acquiert sa notoriété. Ses rôles dans « Oulad Ennas », « Jnane Lkarma » ou « Oujaâ Trab » ont tous été des succès éclatants. Conscient de son devoir de comédien, il décide de multiplier ses rôles. Bastaoui ne perd pas pour autant son cachet d’homme populaire, proche des gens modestes.
Au grand écran, l’acteur fera montre de grands talents. Dans «Adieu Forain» (1998) de Daoud Oulad Sayed, comme dans « Tayf Nizar » de Kamal Kamal, «Mille nuits » de Faouzi Bensaidi, ou encore « Mains rudes » de Mohamed Asli, l’acteur aura été un héros malgré lui. Même quand il ne campe pas le premier rôle, il est la grande star de ses films, à la faveur d’une « gueule » hors pair et d’une interprétation inégalée. Mais c’est en 2008 qu’il interprète son meilleur rôle selon les critiques, dans le long-métrage : «En attendant Pasolini». Aux côtés de son ami Mohamed Majd, ils forment un duo de choc. Le film remporte de nombreux prix grâce notamment à leur présence extraordinaire.
Pour tout ce parcours, les organisateurs du Festival international du film de Marrakech lui rendent un vibrant hommage en 2011. Une grande perte.
L’hommage du FCAK
La Fondation du Festival du cinéma africain de Khouribga organise le 10 janvier courant un hommage à l'acteur Mohamed Bastaoui, en reconnaissance de sa contribution au cinéma, au théâtre et à la télévision marocains.
Un communiqué indique que la Fondation cherche à travers cette cérémonie à rendre hommage à feu Bastaoui, qui était membre du Conseil d'administration de la Fondation et l'un des acteurs ayant contribué au rayonnement du Festival du cinéma africain, qui lui avait rendu hommage lors de sa 7e édition en 2000.