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Intervenant au cours d’une conférence de presse tenue mardi dernier à Rabat pour annoncer le maintien du taux directeur de la banque à 3%, Abdellatif Jouahri n’a pas manqué d’annoncer que le taux d’endettement «va aller vers les 60% du PIB». Un taux préoccupant, mais l’important, selon lui est que « les choses restent maitrisables par rapport aux engagements qui ont été pris dans le cadre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL)».
Bref, tout n’est certes pas rose, mais le Maroc arrivera tant bien que mal à tenir la parole qu’il a donnée au FMI. «2013 sera à peu près conforme à ce que nous avons donné comme indication au Fonds monétaire international dans le cadre de la LPL, notamment un déficit de 5,5%, une réserve de change de quatre mois, (…) mais là, il faut signaler la tendance de l’endettement public à s’aggraver », a-t-il précisé. A ce propos, il a rétorqué à un journaliste qui lui demandait des précisions sur les conséquences de ce dérapage de l’endettement : «Vous prêchez à un convaincu qui a vécu le Plan d’ajustement structurel des années 80». Aussi a-t-il préconisé d’agir rapidement. «Il faut être conséquent avec soi-même étant donné que l’équation n’est pas facile et les mesures ne sont pas populaires ». Donc, souveraineté de la décision économique ou pas, il faudra trancher dans le vif, fût-il au détriment de la croissance et du pouvoir d’achat des classes à revenus modestes. En attendant, Abdellatif Jouahri n’a pas omis de rappeler qu’il y a eu dérapage à fin 2012 et que cet exercice a pris fin sur un déficit budgétaire de 7,6%. Ce qui ne sera pas le cas cette année où grâce aux dons des pays du Conseil de coopération du Golfe encaissés comme recettes du Trésor, le Maroc verra son déficit s’établir à 5,5 %.
Quant à la croissance, elle gardera la tête hors de l’eau grâce à Dame nature dont la clémence a été exceptionnelle. « En 2013, nous allons avoir un taux de croissance qui oscillera entre 4,5 et 5% malgré la décélération des secteurs non-agricoles qui devrait se situer à moins de 3 %».