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Menée avec l’appui de la délégation de l’UE dans trois régions, à savoir Tadla-Azilal, Meknès-Tafilalet et le Grand Casablanca entre 2010 et 2014, cette étude a révélé que ce taux a atteint 29% des dépenses directes au niveau de la région de Tadla Azilal où RAMED a été mis en place depuis 2009. Pour les régions du Grand Casablanca et de Meknès-Tafilalet où RAMED n’a commencé à devenir opérationnel qu’en 2012, l’étude a montré une réduction respective de ces dépenses de 46,9% et de 54,8% entre 2012 et 2014.
Pour les rédacteurs de cette étude, il est clair que la généralisation de RAMED a entraîné une baisse nette du nombre de patients qui ont eu à faire face à des dépenses directes et que dans l’ensemble, l’objectif national de réduction des dépenses directes de 25% a été atteint. Mieux, ils estiment qu’il existe une corrélation positive entre la progression de l’extension de RAMED et la réduction des dépenses des ménages bénéficiant de ce dispositif.
Faut-il prendre les résultats de cette étude au sérieux? Loin de toute polémique ou remise en cause, il faut souligner qu’elle ne porte que sur trois des 16 régions et, plus précisément, sur 1.350 des quelque 6,54 millions de bénéficiaires de ce régime jusqu’à fin février dernier, selon les propres statistiques du ministère de la Santé.
Le choix des régions, objet de l’étude, force également quelques interrogations. Car si la couverture RAMED est devenue presque générale pour l’ensemble des malades éligibles dans la région de Tadla-Azilal, le taux de pénétration de ce dispositif dans les régions du Grand Casablanca et de Meknès-Tafilalt avoisine les 85%. Jusqu’au 10 mai 2014, ce taux a atteint 53% pour tout le Maroc (80% dans les périmètres urbains et 47% dans le monde rural).
Les autres questions et non des moindres que suscite cette étude ont trait à la nature des soins dispensés. Le communiqué du département de Lhoussaine Louardi relatif à cette étude ne révèle rien sur la nature de ces prestations. Il se contente d’énumérer les principales dépenses directement supportées par la population cible, à savoir les explorations fonctionnelles, notamment l’imagerie médicale et les examens de laboratoire, ainsi que les médicaments non disponibles dans les hôpitaux.
A ce propos, on se demande ce que l’Etat assume en termes de charges vu que les bénéficiaires de RAMED continuent à supporter les dépenses directes concernant notamment les pathologies lourdes, à savoir l’hémodialyse rénale, le cancer, les actes chirurgicaux et les dépenses ambulatoires. Ceci d’autant plus que ces dépenses directes sont puisées essentiellement dans les maigres épargnes des ménages ou sont le produit de la solidarité familiale.