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Des propos qui n’ont rien de rassurant au vu des informations en provenance de Riyad. Selon un communiqué du ministère de la Santé saoudien, six nouveaux cas de coronavirus et deux décès ont été enregistrés au cours des deux dernières journées. Ces cas ont été identifiés à Riyad qui enregistre le plus grand nombre de cas de coronavirus.
Khaled Al-Faleh, ministre de la Santé saoudien, a indiqué qu’un cas suspect de coronavirus a été signalé à l'hôpital Prince Muhammad Bin Abdulaziz de Médine et a été immédiatement transféré dans un hôpital public de Riyad. Le département de l'information et des relations publiques de l'hôpital a précisé qu’il ne s’agit pas d’un cas Mers-Cov confirmé et qu’il a été transféré à Riyad par mesure de précaution.
A ce propos, le ministère a révélé que sur les 1.655 échantillons testés la semaine dernière, 34 se sont révélés être des cas confirmés de coronavirus dont 33 à Riyad et un à Najran. En ajoutant que 15 d’entre eux sont traités dans les hôpitaux publics, tandis que les 19 autres sont soignés dans un certain nombre d'hôpitaux privés.
Des chiffres alarmants qui s’ajoutent à ceux enregistrés en août dernier. En fait, ce mois a été marqué par 98 cas dont 41 mortels. En une semaine, 19 décès ont été enregistrés. Une recrudescence de décès qui coïncide avec une multiplication des infections durant ce même mois d'août.
Les autorités sanitaires du pays ont même procédé à la fermeture du service d'urgence d'un des principaux hôpitaux de Riyad, à savoir le King Abdulaziz Medical City. Une décision imposée après le recensement de 46 infections y compris parmi des membres du personnel soignant.
Par ailleurs, le ministère a déclaré que depuis l’apparition du virus dans le Royaume en septembre 2012, un total de 1.175 personnes l’ont contracté dont 606 ont récupéré avec un ratio de 51,6%. Il a également précisé que 57 cas sont toujours sous traitement dans les hôpitaux publics et privés et neuf sont mis en quarantaine à leur domicile. Le nombre total de morts s’élève aujourd’hui à 502.
Des statistiques qui ne semblent pas convaincre les rédacteurs de l’Agence science-presse, un site spécialisé, qui reprochent aux responsables saoudiens leur manque de transparence. Ils estiment que les experts disposent de peu de données sur la gravité des cas ou sur l’origine des infections alors qu’on assiste à une résurgence depuis juin passant d’un cas par semaine, à un ou deux par jour en août malgré l’assurance donnée par le ministre saoudien de la Santé.
L’Agence science-presse a constaté que dans cette nouvelle vague qui sévit depuis juillet, tout semble tourner autour de l’hôpital du Roi Abdulaziz, à Riyad. Et à ce propos, elle se demande si l’origine du virus provient de l’hôpital — auquel cas il y a lieu de se demander pourquoi celui-ci reste incapable de contrôler l’infection, après trois ans — ou dans la communauté environnante — auquel cas l’afflux de millions de visiteurs étrangers n’est pas rassurant.
Mais au-delà de ce débat sur les chiffres, faut-il avoir peur pour nos pèlerins? Les Saoudiens sont confiants. Ils affirment que des mesures seraient prises pour éviter des infections parmi les deux millions de fidèles qui doivent effectuer le pèlerinage annuel à La Mecque prévu vers le 21 septembre courant. Ils rappellent que les hajs des trois années précédentes n’avaient pas occasionné de cas au même titre que ceux de l’Afrique subsaharienne. Des assurances que ne partagent pas certains experts estimant que la menace reste de mise. Une équipe de spécialistes des maladies infectieuses n’a pas hésité, dans un éditorial de la revue International Journal of Infectious Diseases, à exprimer son inquiétude et à souligner le besoin de renforcer la vigilance et la surveillance.
Repères
Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient est le nom d'un variant de coronavirus hautement pathogène découvert en 2012, provoquant en particulier un symptôme de pneumonie aiguë.
Les symptômes de l'infection par MERS-CoV peuvent être l'insuffisance rénale aiguë et une pneumonie aiguë sévère, qui aboutissent souvent à une issue fatale. Chez les humains, le virus a un fort tropisme pour les cellules épithéliales bronchiques non ciliées. Il a été montré qu'il échappe facilement aux réponses du système immunitaire inné et perturbe la production d'interféron (IFN) dans ces cellules.
Ce virus présente certaines caractéristiques pouvant le classer parmi les causes de maladies émergentes éventuellement susceptibles d'évoluer en pandémie. L'OMS et de nombreux spécialistes l'ont donc rapidement ciblé dans leur veille écoépidémiologique.
Source :Wikipédia