Les dernières orientations Royales relatives à la protection de la nature et le nouvel engagement écologique du Maroc, ne semblent pas concerner certaines institutions de l’Etat.
Certains acteurs associatifs consternés par la dégradation de l’environnement et la pollution qui sévit aux portes des unités industrielles du port de Dakhla, nous ont contactés pour dénoncer cette situation et tenter de sauver la situation.
A l’entrée du port de Dakhla, les effluves émanant des égouts étaient nauséabondes. Il y a quelques années, nous explique cet acteur associatif qui a requis l’anonymat, l’Agence nationale des ports avait construit une fosse sceptique pour collecter les eaux usées et autres immondices provenant des unités industrielles voisines. Ladite fosse qui nécessite un entretien périodique, a été négligée dès les premiers mois qui ont suivi son inauguration. Les immondices s’accumulent et les eaux usées se déversent directement dans la baie, contaminant celle-ci et empoisonnant la faune.
Lorsque le port de Dakhla a été construit, il se voulait être au diapason des normes internationales en matière de sécurité et de salubrité, avec des canalisations, l’une charriant l’eau potable alimentant les bouches d’incendie et les navires et l’autre les carburants et matières inflammables. Aujourd’hui, seule la canalisation des carburants est fonctionnelle. Celle prévue pour l’eau est hors service. Ce port où mouillent plusieurs dizaines de navires est devenu tributaire de l’intervention des pompiers de la ville, en cas d’incendie.
Avec l’absence d’éclairage et la pénombre qui recouvre une grande partie du port, des chiens errants sèment la terreur et s’attaquent à toute personne qui tente de s’y aventurer. Cette situation est également exploitée par des bandes de malfaiteurs.