Quand spéculations et rumeurs folles vont bon train
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Comme lors de chaque transition entre deux saisons, en cette période estivale de disette au niveau du terrain pour les clubs de football, les amateurs de ballon rond en tout genre, n’ayant pas grand-chose à se mettre sous la dent, peuvent suivre de plus ou moins près le fameux «mercato». Ce terme usuel est un pur italianisme signifiant littéralement «marché» dans la langue de Dante. A l’intérieur du Royaume, par un glissement sémantique naturel, on en vient très vite à lui préférer celui de «souk». Ce dernier mot est en parfaite adéquation avec le sujet traité. En effet, son sens figuré semble aussi particulièrement convenir à la description de cette véritable foire d’empoignes représentée, à raison de deux fois par an, par les acteurs des achats et ventes de footballeurs. Cette simple élucubration linguistique de prime abord, s’avère en fait, être le reflet d’une réalité peu équivoque.
Outre les premiers concernés, les joueurs eux-mêmes, assimilables à des marchandises vivantes, il existe une pluralité de protagonistes susceptible d’intervenir sur la vaste place du marché des transferts. A commencer par les grands marchands et acheteurs qu’incarnent différents dirigeants de clubs, pouvant se décliner en fonctions diverses telles que : Président, entraîneur, directeur sportif ou encore Manager général à l’anglaise. Ceci, sans négliger le rôle clé des agents de joueurs et autres journalistes sportifs. Les premiers utilisant le relai médiatique essentiel que constituent les derniers afin de faire monter les prix avec la régulière connivence des propriétaires vendeurs. Les agents, véritables «macs» de joueurs sont d’ailleurs de plus en plus nombreux et sont rémunérés sous forme de commissions très peu transparentes, souvent proportionnelles au montant du transfert effectué. Aussi, toutes les techniques d’un métier peu scrupuleux sont utilisées dans cette relation de besoins réciproques : fausses informations et rumeurs douteuses sont monnaie courante. Un exemple flagrant parmi d’autres : le Marseillais Matthieu Valbuena dont la valeur a été associée à la somme surréaliste de 25 millions d’euros. A tous les niveaux la concurrence fait rage et les techniques commerciales se développent. Les dirigeants acheteurs tentent eux, la plupart du temps de calmer le jeu et privilégient la négociation discrète mais ils n’ont pas tous leur mot à dire et peuvent subir la transaction. Certains se chamaillent dans leur propre clan, d’autres engagent de périlleux bras de fer avec leurs joueurs...
Au final, le chaland, simple passionné et consommateur de football, se retrouve totalement perdu au milieu de ce véritable «souk» dans tous les sens du terme. Cette analogie illustre plus généralement les dérives souvent déplorées d’un football qui perd de plus en plus ses valeurs sportives au profit de celles moins nobles de l’argent.