Intitulé "Quels sont les obstacles au développement du secteur privé dans la région MENA?", ce rapport tire des enseignements de l’enquête menée sur les entreprises à laquelle ont participé plus de 6.000 sociétés installées en Cisjordanie, à Gaza, en Djibouti, en Egypte, en Jordanie, au Liban, au Maroc, en Tunisie et au Yémen.
Ces dernières ont été nombreuses à évoquer l’instabilité politique, la corruption, l’alimentation électrique déficiente et l’accès inadapté au financement parmi les obstacles à leur développement.
Elles ont également désigné les barrières commerciales et le manque de personnel qualifié comme des entraves à l’innovation et à la croissance.
Dans plusieurs pays de la région MENA, les participants à l’enquête constatent un décalage entre les entreprises et les canaux de financement formels, empêchant de saisir les opportunités de croissance.
Le rapport conclut que "les pouvoirs publics de la région MENA ont tout intérêt à inscrire parmi leurs principales priorités l’adoption de stratégies pour accroître la productivité des entreprises, ainsi que la réaffectation des ressources aux plus productives d'entre elles".
Il appelle à l'amélioration du climat des affaires et de l’accès au financement du secteur privé et des PME, tout en préconisant la promotion du commerce, de la concurrence et de l’innovation.
Le rapport souligne l'importance de la stabilité politique pour aboutir à un meilleur climat des affaires et l'intérêt apporté par les institutions financières internationales à la lutte contre le chômage, en particulier chez les femmes, les jeunes et les diplômés.
Bien que le secteur bancaire dans la région MENA soit relativement développé, de nombreuses entreprises demeurent éloignées des canaux de financement formels, déplorent la BERD, la BEI et la Banque mondiale dans leur rapport conjoint.
Le document souligne en outre la nécessité de réorienter le système éducatif de la région vers l’acquisition de compétences professionnelles pertinentes pour tirer profit de la révolution technologique afin de dynamiser l’entrepreneuriat et promouvoir la création d’emplois.
En matière de commerce, de concurrence et d’innovation, le rapport appelle à une plus grande ouverture à l’international pour les entreprises avec la mise en place de lois favorables à l'import, l'export et à l’investissement.