Il a, à cet égard, noté qu’au pays du soleil couchant, sont offerts un grand potentiel de développement et des opportunités importantes pour l'investissement dans le secteur de la logistique grâce notamment au hub maritime déjà établi à Tanger Med et au réel potentiel pour un hub de fret aérien, ainsi qu'au grand potentiel et élan de croissance économique en Afrique durant la dernière décennie.
En effet, précise-t-il, le Royaume regorge d’atouts dont le fait d’être le premier hub portuaire au Sud de la Méditerranée, sa position géographique de hub logistique naturel aux portes du marché européen et comme Gateway idéal pour l'Afrique occidentale, sa connectivité en constante amélioration (16ème mondial en termes de connectivité maritime et meilleure connectivité aérienne en Afrique du Nord) et l'important développement d'infrastructures de transport avec 1.512 km d'autoroutes.
Dans la foulée, le DG de l'AMDL a exposé les principaux axes de la Stratégie logistique marocaine à l’instar de la gouvernance du secteur, du développement du réseau national intégré des zones logistiques, de l'optimisation des chaînes logistiques, du développement des compétences, de l'émergence de logisticiens performants.
Aussi, il a souligné le développement dans le Royaume d'une infrastructure logistique répondant aux standards internationaux pour l'implémentation des zones logistiques et disposant d'une connectivité efficace aux infrastructures de transport et de services intégrés pour les utilisateurs. Et de rappeler que les premières zones logistiques ont été réalisées par des opérateurs publics à Casablanca et Tanger.
M. Tazi a aussi relevé l'ouverture économique du Maroc sur le monde, avec la signature d'accords de libre-échange permettant l'accès à un marché de près de 1,5 milliard de consommateurs et la forte pénétration des NTIC (Réseaux de télécommunications performants et utilisation grandissante des NTIC dans le secteur).
Et au responsable de l'AMDL de relever que dans le pipe, l'objectif, à travers des projets programmés par le pays, est de réaliser des parcs logistiques sur une superficie de 3.300 ha à l'horizon 2030. Plus de 1.000 ha, a-t-il indiqué, ont été déjà mobilisés pour les zones logistiques de Casablanca et près de 1.700 ha ont été identifiés dans les régions de Tanger, Agadir, Fès, Meknès, Marrakech, Rabat, Kénitra et Dakhla.
Quoique pour atteindre ses objectifs et arriver à couvrir les 3.300 ha de zones logistiques initialement prévues, plusieurs participants à une récente rencontre organisée à Casablanca par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), ont soulevé que le Maroc a besoin de développer des solutions nouvelles et adaptées, et ce par une forte collaboration public-privé à tous les niveaux. Ils ont également insisté sur l’importance du respect des normes écologiques dans les projets novateurs à venir tout en pointant du doigt les procédures aux niveaux des frontières et les services logistiques qui constituent toujours, selon eux, des points noirs dans le secteur.
Toujours est-il, le Maroc, pour mémoire, occupe la 62ème place sur 166 pays, selon le rapport publié par la Banque mondiale l’année dernière qui dresse le classement mondial des performances logistiques. Intitulé «Connecting to Compete 2014: Trade Logistics in the Global Economy», ledit rapport évalue ainsi des centaines de pays sur un certain nombre d’aspects du commerce qui sont de plus en plus reconnus comme des facteurs importants de développement dont notamment le rendement des services douaniers, la qualité de l’infrastructure et la rapidité des livraisons.