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Le fait, aussi simple et ridicule soit-il, en devient une véritable tragédie dès lors qu'il devra subir les caprices de la fameuse règle administrative. En cette période précise, les citoyens ayant satisfait aux procédures pour l’obtention de la carte d’identité nationale, sont toujours dans l’expectative de se la voir délivrée. La faute, à une prétendue délégation de signature.
En effet, depuis que l’ex-directeur général de la sécurité nationale, Charki Draiss a été nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, soit depuis le 3 janvier dernier, il est un petit vide difficile à combler qui en dit long sur la gestion des affaires du citoyen marocain. Le document d’identité devant porter nom et signature du directeur général de la sécurité nationale n’est plus délivré étant donné que ce dernier n’étant plus, puisque devenu… et que le cumul de fonctions n’est plus admis. Solution : attendre. Attendre, sachant en cela, qu’en temps normal, le délai de la délivrance du sésame administratif, ne doit en aucun cas excéder sept jours.
Pour décanter cette situation : la nomination d’un nouveau patron afin qu’il appose une nouvelle signature pour garnir les générations de CIN à venir. Mais pour cela, encore faut-il que le chef du gouvernement s’évertue à le faire à moins d’en chambouler les institutions y compris les statuts de la DGSN. Oh ! il n’y a pas péril en la demeure puisque le nouveau statut de la DGSN publié au BO en mars 2010 n’est pas aussi laconique que l’a été le Dahir de 1956 portant création de celle-ci et qu’il l’a dotée d’un organigramme comprenant, aux côtés du cabinet du directeur général, une inspection générale et six directions centrales, à savoir la «direction de la sécurité publique», la «direction de la police judiciaire», la «direction des renseignements généraux», la «direction des systèmes informatiques et de communication», la «direction des ressources humaines» et la «direction de l'équipement et du budget». Une telle restructuration est à même de permettre un fonctionnement normal de cette institution même en cas de vacance au plus haut niveau de ses postes de responsabilité. Ceci d’autant plus que d’autres corps sont également chargés de la gestion des questions sécuritaires nationales.
Toutefois, il existe et malheureusement, des cas où cette vacance peut se révéler non seulement préjudiciable aux intérêts des citoyens, mais aussi friser l’illégalité. Le cas de la CIN en est une illustration, d’autant plus parlante que si le nom de l’actuel ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur continuait à paraître sur de tels documents, cela équivaudrait à une négation de la principale disposition du Dahir portant création de la DGSN qui confère à celle-ci l’autonomie tout en la mettant sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. De fait, une éventuelle signature de Charki Draiss sur les titres d’identité pourrait être interprétée en plus d’un illégal cumul de fonctions comme une volonté de faire de la DGSN, une simple division ou service du ministère de l’Intérieur. Ce que vous l’imaginez, ne saurait être. En attendant, c’est la galère pour celui qui se veut une identité et vogue la galère dans le plus beau pays du monde!