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Cette déprime touche la majorité des aéroports du pays, à l’exception de celui de Marrakech-Menara qui a été le seul à enregistrer une hausse de 4,1%. En somme, le nombre de passagers ayant transité par les aéroports du Royaume durant cette période s’élève à plus d’1 million, dont 478.628 passagers enregistrés au niveau de l’aéroport Casablanca-Mohammed V, soit une baisse de -1,6% et 99.017 à l’aéroport Agadir-Al Massira, soit -2,03%.
En effet, les dessertes aériennes vers les principaux pôles touristiques ont significativement chuté durant les deux premiers mois de 2013, au cours desquels le trafic international a atteint 911.422 passagers, soit un fléchissement de 2,5% par rapport à la même période de l’an dernier, alors que le trafic domestique a reculé de 7,4% durant la même période. Un repli qui risque d’avoir des conséquences graves sur le secteur touristique. Du fait qu’il peut pousser les compagnies aériennes, faute de rentabilité, à réduire leurs activités sur le Maroc, surtout les moins rentables.
A ce propos, les statistiques de l’ONDA soulignent que «les baisses les plus importantes ont été enregistrées dans les destinations desservant le continent africain (-6%) et l’Europe (-4,4%), alors que les dessertes vers les pays du Moyen-Orient et du Maghreb ont enregistré des augmentations significatives à deux chiffres».
S’agissant des mouvements d’avions, ils ont également enregistré durant le mois de février un ralentissement de 4,08% par rapport à la même période de l’année précédente, totalisant 9.390 avions ayant utilisé les aéroports du Maroc. La part de l’aéroport Mohammed V est de 50,6% de ce trafic, Marrakech-Menara (20,9%) et Agadir Al Massira (8,9%).
Il est à souligner cependant que le trafic fret s’est apprécié en février de 2,7% par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant 4.336,98 tonnes contre 4.246,50 tonnes en 2012.
A l’heure où les chiffres du tourisme pour le début de l’année 2013 ne sont pas encore dévoilés, certains professionnels du secteur reconnaissent que la situation se dégrade au moment où le ministère du Tourisme tente d’élaborer un plan de riposte pour cette année qui s’annonce difficile. Mais quand ce plan verra-t-il le jour? Question qui laisse les professionnels dans l’expectative. Rappelons dans ce sens que les professionnels du tourisme avaient exprimé, lors de la tenue de leur assemblée générale, par la voix du président de la Fédération nationale du tourisme, Ali Ghannam, qu’ils n’ont «pas de visibilité claire et précise quant aux prévisions pour l’année 2013, et que «dans le meilleur des cas, elle sera pareille qu’en 2012».
Les raisons de cette baisse sont identifiées, notamment la crise économique que traverse l’Europe où les deux pays émetteurs les plus importants pour le Royaume sont la France (3 millions de touristes) et l’Espagne (1,8 million). Il est temps de chercher des solutions innovantes afin d’améliorer la compétitivité de ce secteur dans un environnement où la concurrence est de plus en plus acharnée.
L’on comprend mieux donc pourquoi les hôteliers rappellent à chaque fois que sans des sièges d’avions supplémentaires, leur situation ne pourrait pas s’améliorer.
Cette situation remet en surface la relation de causalité qui existe entre le transport aérien, qui est une activité extrêmement sensible à la conjoncture économique, et le secteur touristique, remettant ainsi en cause le déséquilibre entre l’offre aérienne et la capacité hôtelière au Maroc qui continue d’être un casse-tête pour les professionnels du tourisme et le ministère de tutelle.