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Ce mardi, ce sont les présidents de commissions parlementaires qui ont été élus. Dans les coulisses, les tractations ont duré plusieurs jours. On le sait, la présidence d’une commission est un véritable enjeu politique pour les 8 principaux partis sous la Coupole. Résultat, la bataille des commissions a été âpre, même si le choix de la présidence se fait à la proportionnelle et donc sans risques.
C’est la commission de la justice et de la législation qui cristallisera toutes les ambitions. Toutes les rivalités aussi. « La Constitution est très claire. La commission de la justice et de la législation revient de droit à l’opposition. Nous avons exprimé toutes nos réserves parce que justement il n’y a pas eu de concertation avec les forces de l’opposition au sujet de cette commission», relève avec force un député de l’Union socialiste des forces populaires. En séance plénière, M. Doumou, qui est également membre du bureau du Parlement, portera haut et fort les réserves socialistes.
La commission de la justice est bien présidée par un parti de l’opposition. Le Rassemblement national des indépendants, troisième sur le tableau des résultats électoraux, s’est battu pour l’obtenir. C’est le député RNI Mohamed Hounaine qui en présidera les travaux.
L’USFP préside la commission
des secteurs productifs
Trois commissions sur 8 sont revenues à l’opposition. C’est aux « secteurs productifs » que l’on retrouvera l’USFP et le député ittihadi Saîd Chbaatou. « Nous avions le choix entre la commission des affaires sociales, celle des affaires étrangères ou encore les secteurs productifs. Nous avons opté pour la commission des secteurs productifs », précise un député du parti de la Rose. Et si la commission des infrastructures est présidée par le député PAM, Ahmed Touhami, celle des affaires sociales est occupée par l’Union constitutionnelle et son représentant Abdellatif Merdasse. Sans surprise, le parti du chef du gouvernement, le PJD, a obtenu la commission des finances. Une commission qui fait figure de nerf de la guerre pour le premier parti de la majorité au même titre que le ministère des Finances qu’Abdelilah Benkirane avait dû céder à l’Istiqlal lors des tractations pour la formation du gouvernement. C’est le député islamiste Said Khaïroune qui occupe désormais le fauteuil de président de la commission des finances. Un président et une commission qui seront dans les tout prochains jours sous les feux des projecteurs avec l’examen du projet de budget que présentera et défendra l’argentier du Royaume, Nizar Baraka. De l’ouvrage sur le métier pour l’Istiqlal qui présidera aux destinées de la commission de l’intérieur. Avec des rendez-vous électoraux en cascade, le président istiqlalien de cette commission, Saïd Eddour, sera bien sollicité. Dans les rangs de la majorité toujours, l’on notera que la commission des affaires étrangères est présidée par le Mouvement populaire et son député Ali Kabiri. Dans cette moisson, une seule femme a été élue présidente de commission. Guejmoula Bent Abbi, membre du bureau politique du PPS, est à la tête de la commission parlementaire de la culture, l’enseignement et l’information. Un fauteuil qu’elle occupe au nom du groupe parlementaire progressiste et démocratique, le seul groupe à avoir d’ailleurs présenté une candidature féminine à l’élection des organes de la Chambre basse.
L’élection des organes de la Chambre des représentants achevée, les élus de la Nation devaient dans la foulée assister à la séance de clôture de la session d’octobre. Les 395 députés doivent très vite retrouver le chemin de l’hémicycle et les travées de la Coupole. Une session extraordinaire du Parlement consacrée à l’examen et au vote du projet de loi de Finances devrait avoir lieu au tout début du mois de mars. « Tout dépend du gouvernement et de la date à laquelle il procèdera au dépôt de son budget », conclut un parlementaire de l’opposition.