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"Le projet de loi de Finances 2012 fait l’objet d’un travail d’adaptation technique en relation avec la nouvelle structure gouvernementale et d’un travail d’actualisation par rapport aux derniers développements de la conjoncture nationale et internationale", a souligné M. Azami Al-Idrissi lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de l’Economie et des finances, Nizar Baraka, sur l‘exécution du Budget de 2011. Le FMI a révisé ses prévisions de croissance au niveau mondial et surtout de l’Union européenne, principal partenaire économique du Maroc et il fallait, de ce fait, prendre en considération cette donne, a expliqué le ministre.
Le gouvernement devait également tenir compte de l’impact d’un éventuel retard des pluies sur la campagne agricole et des résultats de l’exécution de la loi de Finances 2011 pour avoir une idée claire sur le niveau du déficit, a-t-il ajouté.
M. Azami a, en outre, rappelé que les grandes orientations du projet de la loi de Finances 2012 ont été entérinées la semaine dernière en conseils du gouvernement et des ministres.
Le projet de loi des Finances 2012 vise à raffermir l'Etat de droit, à consolider les principes et mécanismes de bonne gouvernance et à renforcer les bases d'une économie forte et compétitive, génératrice de richesses et d'emplois.
Par ailleurs, le gouvernement n’a pas l’intention de dévaluer le dirham, a assuré, lundi à Rabat, le ministre de l’Economie et des finances, Nizar Baraka.
"Contrairement aux informations véhiculées par certains médias, le gouvernement n’a pas l’intention de dévaluer le dirham", a souligné M. Baraka.
Le taux de change de référence du dirham est lié à un panier de devises (80% pour l’euro et 20% pour le dollar), a-t-il rappelé, précisant que le taux de change effectif réel de la monnaie nationale est resté au même niveau.
En raison de la conjoncture internationale actuelle marquée par la crise dans l’Union européenne, principal partenaire économique du Maroc, une éventuelle dévaluation du dirham n’engendrera pas une hausse des exportations marocaines, a-t-il expliqué.
M. Baraka a également relevé que cette dévaluation n’aurait aucun impact sur la baisse des importations, composées essentiellement des produits pétroliers et du blé, qui sont constantes.
Taux de croissance autour de 5%
Le taux de croissance de l’économie nationale devrait se situer autour de 5% en 2011, en dépit d’une conjoncture internationale défavorable, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre de l’Economie et des finances, Nizar Baraka. Ce taux est attribué notamment à l’accélération de la croissance des activités non agricoles et de la distribution des crédits bancaires à l’économie, à la maîtrise du niveau d’inflation et à la poursuite du recul du taux de chômage, a expliqué M. Baraka.
Le ministre a également fait état d’une maîtrise du taux d’inflation autour de 0,9% à fin décembre 2011 (taux d‘inflation de 0,6 % des produits non alimentaires et de 1,4% des produits alimentaires).
Le ministre a, par ailleurs, estimé que le taux de croissance de l’économie nationale ne dépasserait pas les 4,2% en 2012 en raison notamment de la mauvaise conjoncture économique chez le principal partenaire du Royaume, l’Union européenne, et de l’impact probable du retard accusé au niveau des pluviométries et de la vague de froid sur l’actuelle campagne agricole.