-
Nos vœux
-
L’heure du retour au pays des réfugiés syriens aura-t-elle sonné ?
-
Benkirane pérore sur les incendies et la «colère divine»
-
Comment le Maroc redéfinit les standards du tourisme
-
Célébration du Nouvel An amazigh : Un événement majeur reflétant la Haute sollicitude Royale envers la culture et le patrimoine amazighs
Désormais on n’est plus en droit de parler de serviteurs et encore moins de bonnes mais de travailleurs domestiques qui sont de ce fait considérés comme tout autre catégorie de salariés avec un contrat garantissant de manière claire et responsable leurs droits. Les textes sont là. Il va falloir que les mentalités suivent. Et elles n’ont pas trop le choix.
«C’est l’aboutissement d’un long processus», confie à Libé le ministre socialiste Jamal Rhmani. Le projet adopté aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des dispositions de la nouvelle Constitution qui a fait de la dignité du citoyen marocain une priorité.
Ce n’est pas par hasard que des temps à connotation péjorative désignant les travailleurs domestiques sont désormais bannis dans le texte qui vient d’être adopté. Celui-ci constitue, par ailleurs, le parachèvement du code du travail qui stipulait dans son article 4 qu’une loi spécifique serait adoptée pour fixer les conditions d’emploi des travailleurs domestiques. Il consacre également la mise en application de l’une des recommandations du plan d’action national pour l’enfance adopté en 2006. J’ajouterai qu’en juin dernier, l’OIT a adopté lors de sa 100ème session une convention sur le travail décent des employés domestiques». Et Rhmani de conclure, avec le sentiment de la mission accomplie, mais tout en restant pragmatique : « L’adoption de ce projet constitue une avancée importante mais qui doit être accompagnée par des mesures concrètes aussi bien sur le plan de la sensibilisation et de communication que celui du renforcement des attributions de l’inspection du travail». Reste à préciser que l’ère des travailleurs domestiques venus d’ailleurs, Philippines ou autres, serait révolue, puisqu’il s’agit de personnes se trouvant en situation irrégulière. Désormais, ils ne peuvent exercer sans une autorisation dûment établie par le ministère de l’Emploi.