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Constituée d’avocats français et marocains, la défense s’est prononcée contre l’application de la peine capitale à l’encontre des mis en cause et ce, à la demande des familles des victimes françaises de cet attentat, tout en requérant la condamnation de tous les accusés conformément aux requêtes du parquet général.
«Les preuves de la culpabilité des suspects sont établies et les familles des victimes demandent des peines de prison maximales, à l’exception de la peine de mort», a affirmé Maître Omar Abou Zohor, un des avocats des parties civiles à la reprise du procès.
Les familles des victimes et leurs avocats veulent entendent par cette action priver les présumés coupables de se hisser au rang des martyrs en les condamnant à mort. Un statut à forte connotation symbolique et énergiquement recherché par les djihadistes.
«Ne leur offrez pas cette occasion. La lâcheté mérite la prison à perpétuité. Il faut qu’ils finissent dans l’oubli», a demandé Maître Frank Berton aux juges du tribunal antiterroriste.
Accusés d’avoir «porté gravement atteinte à l’ordre public, assassinat avec préméditation et appartenance à un groupe religieux interdit», le principal accusé, Adil Al-Atmani, et ses huit complices risquaient en effet la peine capitale, toujours inscrite dans le Code pénal, mais qui n’a plus été appliquée depuis 1992.
Lors de l’audience de jeudi, l’assistance a été fortement émue par l’intervention impressionnante de l’avocat du barreau de Lille qui a évoqué le sort d’une famille du nord de la France fortement ébranlée dont la petite, Camille, âgée de 10 ans, est décédée dans l’attentat alors que sa sœur Sophie a été blessée et que leur père Patrick a été amputé d’une jambe.
«Camille au visage d’ange a été liquidée sans pitié», a lancé l’avocat de cette famille du nord de la France. Citant l’écrivain français Albert Camus, il a lancé: «L’humanité est morte» le 28 avril à Marrakech. Et reprenant une sourate du Coran, il a cité: «Ne tuez jamais injustement. Allah vous l’interdit».
La séance a ensuite été reportée au 20 octobre afin de permettre aux avocats de poursuivre leurs plaidoiries.
A rappeler que lors de la dernière audience, le principal suspect a nié les faits qui lui sont reprochés et a clamé son innocence. Il s’était rétracté et avait déclaré alors avoir subi des pressions pour assumer la responsabilité de l’attentat.
Audition de six détenus
Le juge d'instruction chargé des affaires de terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel à Salé, a auditionné, jeudi, six parmi une trentaine de détenus impliqués dans les actes de vandalisme perpétrés en mai dernier à la prison de Salé. Les six mis en cause sont accusés de séquestration, destruction de bâtiment et d'édifices publics, désobéissance et coups et blessures, indique-t-on vendredi de source judiciaire.
La prison locale de Salé a été le théâtre, les 17 et 18 mai dernier, d'actes de violence et de vandalisme commis par un groupe de détenus qui ont détruit le pavillon où ils étaient placés et blessé par jets de pierres une centaine de membres des forces de l'ordre ainsi que des gardiens de l'établissement pénitentiaire.
Certains détenus, qui ont multiplié leurs provocations à l'encontre des responsables de la prison, ont également séquestré des employés de l'établissement avant de s'attaquer avec violence aux forces de sécurité en utilisant des barres de fer et des pierres.