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Le porte-parole du MAECI a également affirmé que le Maroc disposait « de données précises, de preuves tangibles, concernant le soutien politique, médiatique et militaire du Hezbollah au Polisario, en connivence avec l’Iran », a rapporté la MAP. Et d’ajouter : «Les autorités marocaines ont pris le temps nécessaire pour étudier minutieusement l’ensemble de ces éléments avant de prendre, en toute responsabilité, leur décision ».
« Quand il s’agit du rôle de l’Algérie dans l’affaire du Sahara et de son soutien flagrant au Polisario, le Maroc n’a pas besoin d’insinuer qu’il y a implication de ce pays, ni de le "mettre en cause indirectement". Il est de notoriété publique que l’Algérie abrite, arme, finance, entraîne et mobilise sa diplomatie pour les séparatistes du Polisario », a souligné la même source.
Même si le régime algérien persiste dans sa politique haineuse contre le Maroc, celui-ci demeure, par contre, « attaché à la préservation des liens forts avec le peuple algérien frère et continuera d’œuvrer pour voir évoluer les relations bilatérales, sur la base du bon voisinage et du respect mutuel », a indiqué le porte-parole du MAECI qui n’a pas oublié, en passant, de remercier «tous les pays frères qui lui ont exprimé leur solidarité», tout « en déplorant, en revanche, l’attitude constamment hostile de l’Algérie voisine ».
Pour Moussaoui El Ajlaoui, expert associé au Centre d'études pour l'Afrique et le Moyen-Orient (AMES Center), la convocation de l’ambassadeur du Maroc à Alger n’est qu’une tentative du régime algérien « de faire semblant qu’il n’a rien à voir avec ce sujet ». Mais ce qui est plus grave encore, c’est que « l’Iran utilise le territoire algérien comme base pour déstabiliser des pays de la région. Ici, il y a deux hypothèses : soit que l’Algérie est fortement impliquée et est au courant des activités de l’Iran sur son territoire, soit qu’elle n’est pas au courant de celles-ci. Et dans les deux cas, elle se trouve maintenant dans une position intenable. La convocation de l’ambassadeur n’est en fait qu’une manœuvre pour sortir de ce dilemme ».
Moussaoui El Ajlaoui s’est, par ailleurs, inscrit en faux contre l’idée que véhiculent certains médias et analystes selon laquelle la décision de rompre les relations diplomatiques avec le régime iranien n’est que la conséquence d’un diktat que lui ont imposé d’autres pays. « C’est totalement faux », a-t-il martelé dans une déclaration à Libé.
A ce propos, ce spécialiste de l’affaire du Sahara avance deux arguments en béton.
Le premier est le suivant : « Ceux qui prétendent que le Maroc a agi sous la pression d’autres pays, en l’occurrence les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, passent sous silence que le Royaume du Maroc avait normalisé ses relations avec Téhéran il y a presque deux ans alors que la tension entre ce pays d’une part et les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite et l’UAE, deux pays qui ont des relations stratégiques avec le Maroc, d’autre part avait atteint son paroxysme ».
Le deuxième argument tient au fait que le Maroc avait rendu public durant le mois d’avril un communiqué dans lequel il avait regretté les frappes contre la Syrie, alors que la France, les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite avaient appuyé cette opération militaire et que concomitamment, le Conseil de sécurité de l’ONU discutait de la question du Sahara. Et l’on sait que Rabat a besoin de l’appui de ces pays pour renforcer sa position dans cette affaire. En toute logique, il n’aurait donc pas dû déplorer leur action militaire contre le régime syrien, allié stratégique du régime iranien.
Moussaoui El Ajlaoui a, en outre, souligné qu’il y a tension maintenant entre l’Iran et les pays du Proche-Orient. Cette tension pourrait conduire à une éventuelle guerre dans la région. Il a estimé que « les responsables iraniens considèrent que si leur pays est attaqué, ils n’hésiteront pas à mener une politique de la terre brûlée dans le monde arabe, ce qui constitue la carte stratégique qu’utilise l’Iran pour faire pression sur les pays occidentaux et surtout sur l’Europe ».
Il a également affirmé que l’Iran entend « déstabiliser les pays d’Afrique du Nord, ce qui pourrait constituer une menace pour les pays du Sud de l’Europe ».
Pour Moussaoui El Ajlaoui, la décision du Maroc de rompre les relations diplomatiques avec l’Iran est importante, car les services de sécurité marocains disposent d’informations concrètes sur les relations entretenues entre le Polisario et le Hezbollah.
« Il semble qu’il y ait volonté de mener une guerre d’usure contre le Maroc dans les villes des provinces du Sud en utilisant les séparatistes de l’intérieur encadrés militairement par le parti chiite du Hezbollah », a-t-il conclu.