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Huit ans après des faits qui avaient choqué en Belgique et au Maroc, Philippe Servaty, 48 ans, a été reconnu coupable, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, de «débauche ou prostitution de mineures», «traitement dégradant» et «exposition et distribution d'images pornographiques».
Il était également accusé du viol d'une jeune fille, Samira. Mais le tribunal a estimé que le dossier ne permettait pas d'établir que celle-ci était âgée de moins de 14 ans au moment où elle avait entretenu des relations sexuelles consenties avec lui, ce qui écarte la prévention de viol.
L'ancien journaliste du quotidien Le Soir a donc été reconnu coupable d'«attentat à la pudeur sur mineures de moins de 16 ans» pour les faits concernant cette jeune fille.
Alors que le procureur avait réclamé une peine de 2 ans avec sursis, le tribunal s'est montré moins sévère en le condamnant à 18 mois avec sursis.
L'ex-journaliste, qui avait été licencié par son journal lorsque l'affaire a éclaté en 2005, a également été condamné à indemniser cinq jeunes Marocaines. A titre provisoire, le tribunal a fixé à 50.000 euros le dédommagement dû à Samira. Deux autres victimes devraient recevoir 5.000 euros et les deux dernières 1.500 euros d'indemnités.
«C'est très peu cher payé. C'est une sentence extrêmement clémente», a déploré Redwan Mettioui, l'un de leurs avocats à l'issue de l'audience.
«Mon client a reconnu des faits odieux sur des femmes. C'est donc un jugement juste qui le condamne et il l'attendait», a en revanche estimé l'avocat de Philippe Servaty, Me Georges-Henri Beauthier, satisfait que l'accusation de viol n'ait pas été retenue. L'ancien journaliste s'était rendu au Maroc, principalement à Agadir (sud), à plusieurs reprises de 2001 à 2005. Il séduisait des jeunes filles pauvres «moyennant des manœuvres allant de la flatterie à la promesse de mariage», selon le jugement. Il parvenait aussi à les convaincre de se laisser photographier dévêtues, dans des positions «obscènes». Le Bruxellois avait placé sur internet une partie de ces photographies, dont certaines se sont retrouvées sur des DVD vendus à Agadir. Plusieurs des jeunes femmes avaient été répudiées ou emprisonnées pour «débauche» au Maroc.