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La société dispose actuellement d’un parc de 800 bus et compte atteindre 900 à la fin de 2010. Elle prévoit également un plan social de 35 millions de DH et exclut pour l’instant toute augmentation des tarifs.
S’exprimant lors d’une table ronde tenue à Casablanca autour du thème «Quel avenir pour le transport en commun au Maroc ?», organisé par le Club Entreprendre, M. Benkirane a expliqué que M’dina bus est en train de liquider un passif très lourd et qu’elle ambitionne d’offrir aux Casablancais un transport fluide, propre et sécurisé, bien que le citoyen n’ait pas, d’après lui, les moyens de s’offrir un transport de qualité.
De son côté, Saâd Raissi, président de la Fédération CGM Transport, a expliqué que la crise du transport urbain incombe à la Charte communale qui a confié la gestion du transport urbain au ministère de l’Intérieur. Il pense que « si le transport avait été du ressort des professionnels du secteur, la situation aurait été autre ».
M. Raissi a également indiqué que la question du transport dépasse la sphère des autorités locales ou des transporteurs, mais se situe au niveau de la gestion de la ville et de l’espace urbain. Il a ajouté que le transport à Casablanca ne concerne pas que les Bidaouis, mais également les habitants des zones périphériques. Il a regretté que la ville ne dispose pas d’une autorité de régulation du transport régie par un texte de loi, disposant d’un budget indépendant et dirigée de manière autonome. M. Raissi a saisi l’occasion pour critiquer vivement le Plan du déplacement urbain (PDU) et pointé du doigt ses incohérences. Il a aussi déploré le fait que seulement 10% de ses recommandations soient appliquées, faute de moyens financiers.
Pour sa part, Youssef Draiss, directeur général de Casa-Transport, a indiqué que la problématique du transport est un grand défi pour Casablanca. Certes il y a des avancées à ce niveau, précise-t-il, mais beaucoup reste à faire. Il a également expliqué que la métropole n’a pas les moyens de ses ambitions et que des contraintes budgétaires entravent son désir de se doter d’un réseau de transport moderne et performant. « Avec son budget de 45 milliard de DH et un excédent de 150 millions de DH, la ville ne peut rien faire. Il faut l’intervention de l’Etat ».
M. Draiss a, par ailleurs, rappelé que l’Etat a financé la première ligne du tramway, mais cela reste insuffisant, puisqu’une seule ligne ne résoudra pas le problème des déplacements de près de 5 millions de citadins. La ville blanche enregistre chaque jour le déplacement de 1.8 million de personnes et la nouvelle ligne de tram est censée transporter seulement 250.000 personnes par jour, soit 10%. Le directeur de Casa-Transport s’est arrêté également sur le PDU et a indiqué qu’il s’agit d’une étude scientifique et que Casablanca est la seule ville au Maroc qui en dispose. Il a rappelé que le PDU est une étude financée par la Région du Grand Casablanca et qu’elle a recommandé d’accroître l’offre des transports collectifs, de répartir le réseau entre concessionnaires et M’Dina bus, de réorganiser et de définir le rôle des taxis. L’étude a aussi préconisé de mettre en œuvre une politique de maîtrise des déplacements, (stationnement comme instrument), d’améliorer la gestion des feux, de déterminer le rôle de l’ONCF et enfin de créer une autorité régionale des transports.