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La détresse des chefs de famille se fait désormais sentir devant chaque étal, dans les marchés anarchiques comme dans les halles couvertes de la métropole, où quasiment tous les légumes sont hors de portée des petites et moyennes bourses.
Les pommes de terre coûtent depuis peu 8 DH le kilo, les navets 9 DH, les aubergines 15 DH, sans parler du chou-fleur qui est à 14 DH le kilo et des carottes qui sont cédées à 12 DH, les poivrons et la tomate à plus de 10 DH.
Les étals réservés aux pâtes alimentaires constituent la destination privilégiée des chefs de famille. «Entre un paquet de spaghettis de 10 à 15 DH et une soupe aux légumes qui coûtera plus de 25 DH, le choix est vite fait», explique une infographiste, mère de famille, qui dit avoir épuisé toutes les astuces pour préparer à manger à moindres frais à sa famille. «Avec les prix affichés, même un logiciel des plus sophistiqués n’aurait pas trouvé de solution», ironise-t-elle.
La situation au marché de gros de fruits et légumes de Casablanca justifie cet état des prix. Selon Abdelkrim Khalid, secrétaire général du Syndicat des professionnels de ce marché, les prix affichés en cette période sont normaux au regard de la loi de l’offre et la demande et de la hausse des frais d’entreposage et de main-d’œuvre. Et de poursuivre : « Pendant cette période, la demande dépasse de loin l’offre du fait des difficultés d’approvisionnement. Les pick-up et autres véhicules spécialisés ne peuvent pas accéder aux champs. Les ouvriers étant en congé de l’Aïd, un employé revient à 200 DH par jour. Ajoutez à cela les frais annexes qui ont commencé à prendre de l’ampleur ces derniers temps. Surtout en ces temps où, à titre d’exemple, les pommes de terre mises en vente proviennent des frigos d’entreposage. On se demande ce que peut faire le grossiste qui paie 20.000 DH comme quittance d’électricité ?».
M. Abdelkrim nous a assuré que les prix de gros sont élevés. Les petits pois sont à 12 DH le kilo, les carottes à 7 DH, les tomates à 100 DH la corbeille, ce qui veut dire que leur prix unitaire se situe entre 3,5 et 4 DH/kg. Sans compter les spéculations des intermédiaires et les frais de transports qui impactent fortement les prix avant leur arrivée au consommateur.
Interrogé sur la date du retour à la normale de ces prix, le secrétaire général du Syndicat des professionnels du marché de gros affilié à la Fédération démocratique de travail (FDT) nous a affirmé qu’«il ne faut pas s’attendre à une baisse des prix dans le court et moyen termes vu les facteurs déjà cités, mais aussi parce que durant cette période la majorité de l’approvisionnement est assurée par la région d’Agadir, sachant que les frais de transport depuis cette région sont trop élevés. Les camionneurs d’Agadir demandent 25 centimes par kilo transporté et la main-d’œuvre est de plus en plus chère».
Pour ce qui est du retour à la normale de l’activité au marché de gros, il nous a indiqué que le travail va reprendre au plus tard samedi prochain.