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Les consultations menées par le ministère de l’Intérieur et les partis politiques terminées, les débats sur le projet de loi relatif à la loi organique de la Chambre des députés ne font que commencer. Le consensus, méthode âprement défendue par le ministre Cherkaoui, n’a plus que le souvenir d’une figure imposée. Deux points du projet de loi continuent de catalyser les divergences politico-partisanes : la liste nationale mixte à laquelle se sont greffés 30 sièges réservés aux jeunes de sexe masculin et âgés de moins de 40 ans et son seuil électoral fixé à 3%. «A l’USFP par exemple, nous avons bien l’intention de nous mobiliser pour faire en sorte que le débat parlementaire sur les lois électorales clarifie les positions des uns et des autres. Nous avons la conviction que la bataille parlementaire qui sera menée sera une bataille éminemment démocratique. Il faut bien savoir que les négociations qui ont eu lieu sont, à nos yeux, une manière de rendre le débat parlementaire productif et non pas vide», soutient un Usfpéiste de la première heure.
Réunis en Bureau politique lundi 5 septembre, les ténors de l’USFP ont en effet convenu de défendre jusqu’au bout leurs thèses électorales et de «participer de manière active au débat parlementaire». On le sait, l’Union socialiste des forces populaires se prononce pour un seuil électoral de 4% pour la liste nationale. Et c’est avec gants et pincettes et autant de réserve que cette formation politique a adhéré à la mixité de la liste nationale. « Nous voulons préserver cet acquis arraché par les Marocaines. Attention, nous sommes tout aussi pour la garantie d’une représentativité de la jeunesse marocaine au sein de la Chambre des députés mais de telle manière que cela ne se fasse pas au détriment de cet acquis qu’est la liste nationale. Il faut multiplier toutes les modalités de représentativité des jeunes et ne pas rester prisonnier d’une seule mesure. Pourquoi ne pas penser par exemple à l’instauration d’une liste indépendante des jeunes ou encore à la réservation de circonscriptions «spécial jeunes», explique un député usfpéiste.
Découpage électoral : la règle d’or des 4 sièges
L’examen en commission parlementaire de l’Intérieur du projet de loi relatif à la loi organique de la Chambre des députés va probablement démarrer vendredi 9 ou lundi 12 septembre, avant que le texte ne soit adopté, à la fin du mois, lors d’une très attendue session extraordinaire du Parlement dont nombre de députés sont pressés d’aller battre la campagne. «C’est au Parlement et donc à la démocratie de dire leur dernier mot», commente ce dirigeant du parti de la Rose.
Autre texte très attendu par la classe politique, celui réglementant le découpage électoral. Ceux et celles de l’USFP ne s’en cachent pas : ils veulent que le voile sur le découpage électoral soit levé suffisamment tôt « pour que la machine puisse s’enclencher ». En la circonstance, une sorte de règle d’or a été retenue par ce parti, celle de la circonscription à 4 sièges. Une manière de combattre l’achat massif des voix et de rationnaliser le scrutin de liste en le rendant plus représentatif. «Nous souhaitons que cette même règle de 4 soit appliquée au niveau des grandes villes comme Rabat, Casablanca, Marrakech, etc.», précise un usfpéiste dont c’est le quatrième mandat à la Chambre basse.
De l’ouvrage donc sur le métier pour un personnel politique qui se prépare à la bataille électorale du 25 novembre. Dans les états majors partisans, le syndrome de la réunionnite aiguë semble s’être emparé des militants. C’est dans cette ambiance d’avant-veille électorale que la famille de la gauche marocaine tente, grâce à l’initiative de 5 partis, de jouer la carte des grandes retrouvailles. «Des retrouvailles laborieuses tant la gauche a cette étrange tendance quasi-universelle à rester prisonnière de son passé», regrette ce militant dont le cœur bat de plus belle à gauche.