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Pour en arriver là, l’équipe dirigée par Gideon Henderson du Département des sciences de la terre à l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne, a analysé des stalagmites et stalactites retrouvées dans une grotte près de Lensk, dans l'est de la Sibérie.
Ces éléments sont formés à partir de l'eau de surface qui s'infiltre depuis le toit de la grotte, où la température ambiante est la même qu'en surface. Ils témoignent ainsi d'une époque où la région n'était pas gelée. Grâce à des traces d'uranium et des isotopes de plomb, il a été possible d'établir que ces spéléomètres se sont formés il y a environ 945.000 années, puis à nouveau il y a 400.000 ans. Or, ces périodes de dégel du permafrost correspondent à des périodes où la surface de la terre était plus chaude de 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel.
"Il est nécessaire de faire un effort urgent pour réduire les gaz à effet de serre" (GES) soulignent ainsi les chercheurs qui précisent que le dégel du permafrost serait d’autant plus catastrophique qu’il entraînera à son tour un réchauffement climatique en libérant dans l'atmosphère des gaz à effet de serre.