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A cette liste noire, Platini a rajouté "pressions et menaces sur les joueurs, non-respect des contrats, trafic des jeunes joueurs, blanchiment d'argent".
"Ces problèmes existent, pire ils semblent s'enraciner ou se banaliser, c'est à nous tous, avec l'aide des autorités publiques, à qui je lance un nouvel appel aujourd'hui, de nous y attaquer", a encore lancé l'ancien capitaine des Bleus.
Le patron du foot européen aurait pu se reposer sur ses lauriers. En ces temps de crise mondiale, l'UEFA présente des revenus en hausse (1,384 milliards d'euros pour 2010/11 contre 1,308 milliards en 2009/10). Mais comme il l'a rappelé devant les présidents des 53 fédérations qui composent l'UEFA, à Istanbul, dans un pays secoué par un gigantesque scandale de matches truqués: "Nous ne vivons pas dans un monde virtuel ou parallèle".
L'ancienne idole de la Juve a donc choisi de relever le "défi" de son deuxième mandat (quatre ans, il avait été élu la première fois en 2007): "Protégeons les joueurs, protégeons le jeu, moralisons le football". "Anticipons", a aussi lancé M. Platini, en ancien meneur de jeu qu'il fut.
Dans son combat contre un autre fléau, l'endettement exponentiel des clubs européens (1,6 milliards de pertes selon une étude de l'UEFA pour la saison passée), le président de l'UEFA a renforcé son arsenal juridique avec un joli coup d'avance sur d'éventuels détracteurs procéduriers.
Platini a d'ailleurs salué "une très belle victoire" en présentant le soutien apporté mercredi au fair-play financier par le vice-président de la Commission européenne et commissaire à la concurrence Joaquín Almunia.
D'éventuels contrevenants à ce principe --un club ne peut dépenser plus qu'il ne gagne-- se casseraient les dents désormais en voulant saisir des cours de justice européennes au motif, par exemple, d'une atteinte à la concurrence.
"Agissons" a aussi lancé Platini à Istanbul. Le président de l'UEFA a fait adopter à main levée par le Congrès des "minimums contractuels" pour les joueurs, afin d'obtenir des contrats types. Car, "quand on parle des joueurs, on parle des stars, qui passent parfois comme des privilégiés mais dans certains pays, des joueurs signent des contrats ou des résiliations de contrat sous la menace, ce n'est pas tolérable", a-t-il asséné.
Philippe Piat, président de la FIFpro, syndicat mondial des footballeurs professionnels, a salué à Istanbul des avancées "importantes pour le foot" avec cette décision, assurant à l'UEFA son soutien pour "éradiquer violence, racisme, matches truqués" et aider à faire respecter le "fair-play financier".