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"Le passage au régime de change flexible se fera en étapes graduelles. La première étape gardera le panier (60% euro- 40% dollar US), ce qui représente la structure des échanges extérieurs", a précisé M. Jouahri lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la dernière réunion de cette année du Conseil de Bank Al-Maghrib.
M. Jouahri a souligné qu’une campagne d’explication et de communication vis-à-vis des différents intervenants est menée, notant que ce passage nécessite également la préparation des opérateurs économiques, la mise en place d’un cadre réglementaire approprié et une politique de communication efficace.
"Outre la préparation des opérateurs économiques, cette transition nécessite a priori une soutenabilité budgétaire et un secteur bancaire résistant et solide", a recommandé le responsable.
Le ministère de l'Economie et des Finances et Bank Al-Maghrib avaient décidé de fixer les pondérations des devises du panier de cotation du dirham à 60% pour l'euro et 40% pour le dollar US contre respectivement 80% et 20% auparavant.
Pour rappel, BAM a décidé de maintenir inchangé, pour la 4è fois consécutive, le taux directeur à 2,25%, vu que son niveau actuel continue d'assurer des conditions monétaires appropriées. "Tenant compte d'une prévision d’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix et au regard de l’évolution prévue de la situation économique à moyen terme, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur continue d’assurer des conditions monétaires appropriées et a décidé ainsi de le maintenir inchangé à 2,25%", a précisé M. Jouahri au cours de cette rencontre. A cette occasion, M. Jouahri a noté que l’inflation devrait avoisiner 1,6% en moyenne au terme de l’année et s’établir à des niveaux modérés à moyen terme, estimant qu’elle reviendrait ainsi à 1% en 2017, en liaison avec la dissipation prévue des effets des chocs sur les prix des produits alimentaires à prix volatils, avant d’augmenter à 1,5% en 2018.
"Sa composante sous-jacente devrait s’inscrire dans une tendance haussière, passant de 0,8% en 2016 à 1,5% en 2017 et à 1,7% en 2018, sous l’effet notamment de l’amélioration prévue de la demande intérieure ", a-t-il souligné.
Au niveau du taux de croissance, Bank Al-Maghrib a revu sa prévision à la baisse à 1,2% en 2016, avec un repli de 9,6% de la valeur ajoutée agricole et un ralentissement du PIB non agricole à 2,6%, a fait savoir le wali de Bank Al-Maghrib.
A moyen terme et sous l’hypothèse de campagnes agricoles moyennes pour les deux prochaines années, la croissance devrait s’accélérer à 4,2% en 2017 et s’établir à 3,7% en 2018, a estimé M. Jouahri.
La progression de sa composante non agricole devrait s’accélérer à 3,4% puis à 3,7% respectivement, soutenue par un accroissement des revenus, notamment agricoles, et des conditions monétaires accommodantes, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le responsable a noté que les réserves de change devraient continuer à se renforcer, mais à un rythme moins soutenu que celui prévu en septembre, pour assurer la couverture de 6 mois et 21 jours d’importations de biens et services à fin 2016, 7 mois au terme de 2017 et 7 mois et 12 jours à fin 2018.