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Le parcours du djihadiste Maxime Hauchard alias Abou Abdallah Al Faransi, 22 ans, ressortissant français parti guerroyer pour une cause a priori sans lien aucun avec sa commune d'origine, Bosc-en-Roumois (Eure), restera pour le moins singulier dans l’histoire de sa Normandie natale.
Celui qui affirmait à BFM TV mi-juillet dernier, à visage découvert sur Skype, depuis Raqqa, quartier général de l’armée islamique, qu’il vivait dans une caserne, abritant une quarantaine de combattants "principalement des Arabes", des Egyptiens, des Marocains, des Algériens mais aussi des Français, a été reconnu parmi les djihadistes auteurs de la décapitation de soldats syriens et de l'otage américain Peter Abderrahmane Kassig, n’a pour objectif personnel que de tomber en martyr « Chahid ».
Maxime Hauchard alias Abou Abdallah Al Faransi s’est converti à 17 ans à l’islam puis s’est radicalisé sur Internet sans ‘’gourou’’ avant de rejoindre via la Turquie «sous couvert d'action humanitaire», en 2013 les rangs de l'organisation terroriste Daesh en Syrie. Mais auparavant, il a séjourné en Mauritanie, histoire de s’imprégner d’un enseignement salafiste qui, in fine, le décevra car peu ou pas assez radical.
Aux autorités françaises qui le ciblent dans une enquête pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", il a cette déclaration toute simple et tant significative sur l’évolution peu conforme qu’on pourrait se faire du djihad : « Si je rentre un jour, c’est avec l’armée islamique, on prendra d’abord le Maroc, l’Espagne, l’Italie, la France. C’est le projet, il n’y a pas de frontières. C’est le projet de prendre la terre entière». Assurément à travers un tel discours, l'Etat islamique veut influer par la peur les pays concernés en plus du grand Satan les Etats-Unis et le Canada.
Ces derniers d’ailleurs, ne s’y trompent guère et tous, sans exception ont renforcé leur niveau de sécurité intérieure en relevant d’un, voire de plusieurs crans, leur dispositif de lutte contre la menace terroriste. Au Maroc, à l’instar des pays occidentaux et en particulier la France, on a décrété le plan Vigipirate qui donne en ‘’beldi’’ le plan Hadar.
Du jamais vu !
Mais cet égard, est dû au nombre de djihadistes marocains combattant en Syrie et en Irak et qui, avec les binationaux, dépasseraient aisément les 2000 individus et dont on craint à raison, le retour car pour le moins synonyme de trouble à l’ordre public.
Quatre personnes liées à «des organisations terroristes dans certains foyers de tension» viennent d’ailleurs d’être arrêtées jeudi à Marrakech et à Laâyoune. A la fin du mois dernier, deux hommes, un Français et un Franco-Marocain, avaient été interpellés avant qu’ils n’aient pu rejoindre Daech.
En France et plus particulièrement en Normandie, terreau de la nouvelle tendance : ‘’conversion à l’islam de Français de souche’’, on s’inquiète de plus en plus de ce phénomène.