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Analysant la situation au niveau des conditions extérieures, le Comité a noté que le déficit du compte courant s’est allégé en 2017 à la faveur, notamment, de l’atténuation du déficit commercial ainsi que du renforcement des recettes de voyage et des transferts des Marocains résidant à l’étranger.
Dans ces conditions, les réserves internationales nettes se sont établies à 240,9 milliards de dirhams en 2017 couvrant 5 mois et 21 jours d’importations de biens et services, a-t-il souligné à l’issue de sa septième réunion tenue dernièrement au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat.
Evaluant la situation sur le plan intérieur, le Comité a noté que « la croissance nationale s’est accélérée en 2017 à 4,1% après 1,1% en 2016, sous l’effet du rebond de la valeur ajoutée agricole et de la reprise, quoiqu’à un rythme lent, des activités non agricoles ».
Parallèlement, le CCSRS a indiqué que le processus d’ajustement budgétaire s’est poursuivi après l’arrêt observé en 2016 alors que le taux bien qu’en légère hausse en 2017 de l’endettement du Trésor devrait s’inscrire dans une tendance baissière à compter de 2018.
L’autre constat porte sur le niveau des perspectives macroéconomiques dont l’évaluation fait état de l’évolution de la croissance mondiale qui serait globalement favorable en dépit de « certains risques liés principalement à l’accentuation des tensions géopolitiques, à la montée du protectionnisme et aux difficultés politiques de certains pays européens », a-t-il expliqué. S’agissant de l’accroissement du PIB national, le Comité a affirmé qu’il devrait évoluer à un rythme atténué à 3,6% en 2018 et 3,1% en 2019.
Bien que la conjoncture soit encore porteuse de risques, cela n’a pas empêché le secteur bancaire de consolider sa situation financière. En effet, « au niveau de la rentabilité, le résultat cumulé des banques s’est amélioré, par rapport au résultat normatif de 2016, à la faveur d’une baisse du coût du risque de crédit et d’une bonne performance des activités opérées à l’étranger », a fait observer le Comité.
Il ressort aussi de ses analyses que sur le plan de la capitalisation, le secteur a dégagé un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11% et un ratio de solvabilité moyen de 13,9% pour des minimas de 9% et 12% respectivement.
De son côté, la liquidité des banques en dirhams a connu un resserrement en lien avec l’accroissement de leur position en devises, a indiqué le CCSRS assurant que « la conduite des tests de résistance montre une bonne résilience des banques à différents scénarii de stress y compris ceux reflétant une détérioration des conditions macroéconomiques ».
Cela dit, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS) prévient que les banques restent vulnérables aux chocs portant sur le défaut de leurs plus grandes contreparties.
Et ce n’est pas tout. « Dans un contexte de taux d’intérêt bas, elles sont aussi exposées à un risque de taux accru en lien avec l’allongement de la maturité de leur portefeuille crédits et la prédominance des taux d’intérêt fixes, particulièrement au titre des crédits à l’habitat », a-t-il relevé.
En ce qui concerne le secteur des entreprises d'assurances, il ressort des analyses du Comité qu’il continue de faire preuve de solidité et le rendement des capitaux propres s’est élevé à 10,6% en 2017 au lieu de 9,4% en 2016.
Par ailleurs, le Comité a noté que « les plus-values latentes susceptibles d’être dégagées par les portefeuilles d’actifs des entreprises d’assurances et de réassurance ont connu une nouvelle hausse en relation avec la performance du marché boursier enregistrée en 2017. Sur le plan prudentiel, les entreprises d’assurances et de réassurance détiennent des taux de couverture des engagements techniques supérieurs aux minimas réglementaires ».
Dans un communiqué, le Comité a aussi noté que le secteur continue de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire.
Concernant les régimes de retraite, il a indiqué que « la réforme paramétrique intervenue en 2016 du Régime des pensions civiles, géré par la Caisse marocaine des retraites, a permis d’équilibrer la tarification pour les droits futurs des affiliés sans pour autant redresser le solde global de ce régime qui est entré en phase de déficit structurel depuis 2015 », selon la même source.
Enfin, les observations du Comité sur la Bourse des valeurs font ressortir que le marché primaire reste peu actif avec 501 millions de dirhams de levée de fonds depuis le début de l’année 2018, mais enregistre néanmoins l’introduction d’une nouvelle société.
Signalons que, lors de sa réunion, le Comité a procédé à l’approbation du rapport sur la stabilité financière relatif à l’exercice 2017, l’analyse de la cartographie des risques systémiques ainsi que l’examen de l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière au titre de la période 2016-2018. Le Comité a, par ailleurs, examiné et validé la feuille de route dédiée à la surveillance du cyberrisque au sein du système financier marocain.