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Rejet total. Le Maroc vient d’adresser une lettre au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon dans laquelle il s’oppose catégoriquement à tout rôle ou implication de l’Union africaine dans la question du Sahara marocain.
«La récente manœuvre de l'Union africaine, sollicitant une interaction entre son «envoyé spécial» Joaquim Chissano, avec le Conseil de sécurité, est totalement inacceptable pour le Royaume du Maroc », a expliqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et publiée hier par la MAP.
Le ministre marocain a affirmé que « la position immuable du Maroc contre les tentatives renouvelées d'interférence de l'Union africaine dans le dossier du Sahara marocain vous a été déjà explicitée dans la lettre qui vous a été adressée par S.M le Roi Mohammed VI, en Juin 2013. Elle vous a été réitérée dans les lettres de M'barka Bouaida, ministre déléguée aux Affaires étrangères et à la Coopération, le 26 décembre 2013 et du représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, les 9 juin et 1 juillet 2014».
Par la suite, Salaheddine Mezouar a avancé plusieurs raisons expliquant le refus catégorique de Rabat à toute ingérence de l’Union africaine dans la question du Sahara. Primo, le processus de négociations politiques sur la question du Sahara marocain est exclusivement onusien. L'appropriation de ce dossier par les Nations unies est intervenue au lendemain des échecs successifs de l'Organisation de l'Unité africaine dans la gestion de ce différend.
Secundo, l'Union africaine «s'est départie de toute neutralité depuis qu'elle a pris ouvertement position en faveur des autres parties, en lançant une campagne agressive et permanente contre le Royaume du Maroc et en reprenant les thèses de l'Algérie et du «Polisario». La dernière décision prise par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine sur la question du Sahara marocain est une nouvelle illustration de la partialité flagrante de cette Organisation dans ce dossier».
Tertio, l'Union africaine «a préjugé, de manière biaisée, du résultat des négociations politiques menées sous les auspices des Nations unies, à travers l'admission en son sein d'une entité ne disposant d'aucun attribut de souveraineté».
Quarto, la crédibilité de l'Union africaine sur la question du Sahara marocain est compromise eu égard à ses positions en contradiction avec les fondamentaux du processus onusien tendant à négocier une solution politique et mutuellement acceptable, sur la base du réalisme et de l'esprit de compromis. Dans ce sens, l’Union africaine tente «de redonner vie à des propositions désuètes et à des plans considérés irréalisables par l'Organisation des Nations unies» et par conséquent, elle cherche à compromettre les efforts onusiens» pour arriver à une solution politique.
Pour Abdelfettah El Belamachi, professeur de droit public à l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, la position marocaine est tout à fait justifiée pour au moins deux raisons : l’Union africaine n’est pas une partie impartiale et ne peut pas l’être dans l’avenir dans cette question depuis qu’elle a accepté durant les années 80 du siècle passé l’adhésion d’un «Etat» fantoche qui ne dispose pas d’éléments constitutifs d’Etat en droit international. La deuxième raison, selon cet universitaire, est que le Maroc n’est pas membre dans cette organisation, et partant, il ne peut pas accepter la médiation d’une organisation qu’il a quittée durant les années 80. «La nomination d’Armando Guebuza comme «envoyé spécial» au Sahara n’est qu’une manœuvre algérienne et les Etats qui la soutiennent justement pour entraver le processus onusien et mettre des bâtons dans les roues devant le plan d’autonomie proposé par le Maroc», a-t-il expliqué dans une déclaration à Libé.