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Ce dernier estime, pour autant, que cette revendication des médecins internes et résidents est légitime, mais il est contre la pression exercée par ces derniers et la manière de procéder. «Il est vrai que ce n’est plus acceptable qu’un médecin qui passe entre 9 et 16 ans consacrés aux études commence sa vie professionnelle avec un salaire entre 8.000 et 12.000 DH. Mais, il faut du temps pour que cela change et je vais essayer de faire de mon mieux pour que ce problème soit résolu dans les mois qui viennent», a-t-il déclaré.
Des propos que réfutent catégoriquement médecins internes et résidents en grève depuis le 1er octobre. D’après eux, le ministre de la Santé joue sur les mots et induit l’opinion publique en erreur. «On n’a jamais parlé d’augmentation de salaire, mais plutôt de régularisation de notre situation financière», nous a précisé El Jouhari Zakaria, membre du comité national des médecins internes et résidents. Et de poursuivre : «Nos revendications ont été claires et cela dès le début. Elles se limitent aux conditions de formation et de régularisation de notre situation. Croyez-vous qu’avec un salaire de 3.500 DH on va mener à bien notre mission alors qu’en moyenne on fait près de 13 ans d’études. Aujourd’hui, avec bac ou niveau bac, on peut être embauché dans un centre d’appels avec un salaire de 5.000 DH».
Notre source ne mâche pas ses mots. Elle accuse le ministre de propager des idées fausses sur leur dossier revendicatif. C’est le cas de la déclaration du ministre concernant les six points de l’ordre du jour de la réunion du 28 septembre. «Ces points ont été objet de débat déjà avec Yassmina Badou et le ministre n’a fait que reprendre des engagements déjà pris. En clair, le ministre fait de la politique et du marketing. Il est fort en communication, mais en réalité, ses compétences sur le terrain sont limitées», a ajouté notre source. Et d’affirmer qu’elle ne cache pas sa déception face à la gestion de leur dossier par le ministre de la Santé. «On a beaucoup attendu de ce ministre puisqu’il connaît bien le secteur en tant que médecin et ancien doyen de la Faculté de médecine. Mais, il n’a rien fait pour nous. Il multiplie les sorties médiatiques et les déclarations mais rien de concret n’a été fait.
Prenons l’exemple de nos indemnités de garde qui sont gelées depuis 2007, elles sont encore en stand-by et à chaque revendication de ce droit, il nous ballotte entre les ministères», nous a-t-elle lancé. Et de conclure : «Ni mes collègues, ni moi-même, nous ne nous réjouissons d’être en grève. Chaque jour qui passe sans faire son boulot de médecin est dur à supporter. Mais on a tant supporté que l’on ne sait plus comment on peut travailler avec des salaires de misère dans des hôpitaux qui manquent de tout.
Nous ne demandons pas la lune, mais juste nos droits légitimes».