Le miracle brésilien: hier miséreux, ils sont aujourd'hui consommateurs


AFP
Mardi 1 Novembre 2011

Des dizaines de millions de Brésiliens qui vivaient dans la misère, en marge de la société depuis des décennies, sont en train de se transformer en consommateurs grâce à l'allocation qu'ils reçoivent de l'Etat et au boom économique du pays.
Aujourd'hui, 13 millions de familles très pauvres reçoivent une aide de l'Etat dans le cadre du programme "Bourse Famille" qui a porté la gauche à la tête du géant sud-américain et est considéré comme le principal programme de transfert de revenus au monde. "Avec cet argent j'achète des vêtements, des chaussures, je paie des services et le mieux, c'est que j'ai réussi à acheter des tuiles pour faire un toit à ma maison", a déclaré à l'AFP Maria Alves, 45 ans, analphabète, mère de six enfants.
Les familles bénéficiaires de la "Bourse famille" ont des revenus mensuels de 39 à 78 dollars par personne et reçoivent en moyenne 75 dollars mais le montant peut atteindre jusqu'à 135 dollars en fonction du nombre d'enfants.
Le Brésil, qui compte plus de 190 millions d'habitants, affirme avoir sorti de la misère plus de 30 millions de personnes au cours des huit années de gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). Pendant cette période, l'extrême pauvreté a chuté de 12% à 4,8% de la population.
"Le pays a réussi à faire en cinq ans ce que l'ONU avait fixé en 25 ans dans ses Objectifs pour le Millenaire", a dit à l'AFP André Portela Souza, professeur à la Fondation Getulio Vargas (FGV, privée) et auteur de l'étude "Politiques de distribution des revenus au Brésil et Bourse Famille".
Fondé par Lula, la "Bourse Famille" se poursuit avec la présidente Dilma Rousseff, son héritière politique, et veut sortir 16 autres millions de personnes de la misère en quatre ans. En 2011, l'Etat aura investi 12 milliards de dollars, soit 0,5% du PIB dans ce programme.
"C'est un programme bon marché qui vise les plus pauvres et que le gouvernement veut maintenir pour remporter les élections régionales de 2012", a cependant critiqué le professeur d'Economie, José Luis Ribeiro, de l'Université de Brasilia.


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