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24 ans durant, ils se tournent donc le dos l’un à l’autre dans une situation de ni guerre ni paix qu’alimente chaque jour davantage une histoire commune faite d’incompatibilités d’humeur, de fiertés réciproques, de ruptures douloureuses, de mains tendues et de malentendus et, surtout, par la volonté d’Alger d’imposer son leadership sur une région où elle sait pertinemment qu’elle n’occupe nullement la première place autrement que par des réserves pétrolières et gazières dont la rente n’a pas permis à son économie de se diversifier ou de devenir compétitive. D’où les contradictions qui entachent sa position. Tout en prétendant soutenir le processus d'édification de l'Union du Maghreb arabe, l'intensification des échanges commerciaux et la libre circulation des personnes, l’Algérie ne cesse de rejeter toutes les initiatives visant l'ouverture des frontières avec le Royaume.
Ayant fait de la lutte pour le développement son objectif ultime, ce dernier n’a cessé d’appeler à la normalisation de ses relations avec son voisin de l’Est, convaincu qu’il est, que les peuples, voire les économies des pays de la région ne peuvent que tirer le meilleur des profits.
A preuve, le Maroc a récemment entrepris plusieurs initiatives qui attestent de sa volonté de vouloir donner une nouvelle impulsion aux relations avec l’Algérie.
Sur décision de S.M le Roi Mohammed VI, il a, en effet, supprimé le visa pour les ressortissants algériens et exprimé son désir de voir ouverte sa frontière avec l’Algérie.
La dernière proposition faite par S.M le Roi Mohammed VI dans son discours à l’occasion du 43ème anniversaire de la Marche Verte s’inscrit dans cette même lignée. Le Souverain y a appelé à un dialogue direct, franc, sans tabou et sans conditions préalables avec ce pays « afin que soient dépassés les différends conjoncturels et objectifs qui entravent le développement de nos relations » et a proposé « la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation » dont « le niveau de représentation au sein de cette structure, son format, sa nature sont à convenir d’un commun accord ».
Cette main tendue ne semble pas avoir eu l’oreille des caciques du régime algérien qui l’ont contournée en appelant la semaine dernière « à organiser, dans les meilleurs délais, une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) ».
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale est venu clarifier ce point suite à la rencontre entre Nasser Bourita et l’ambassadeur d’Alger à Rabat. « L’état de léthargie que connaît l’UMA, depuis des années, est essentiellement dû à la nature anormale des relations maroco-algériennes, lesquelles ne peuvent être traitées que dans le cadre d’un dialogue bilatéral, direct et sans intermédiaires », a précisé le chef de la diplomatie marocaine en précisant que « la demande algérienne est sans rapport avec l’initiative Royale. Celle-ci est purement bilatérale, alors que la démarche algérienne s’inscrit dans le cadre de la relance de la construction régionale ». Il a également souligné que « l’UMA et ses Etats membres n’ont eu de cesse d’appeler, jusqu’à la semaine dernière, à un dialogue maroco-algérien afin de transcender leurs divergences dans un esprit de bon voisinage et d’aspiration commune à s’élever au niveau des attentes des cinq peuples maghrébins frères ».
Nasser Bourita a, par ailleurs, assuré que « le Maroc n’a pas d’objection de principe quant à la tenue d’une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA. Le Royaume a, d’ailleurs, réagi de manière constructive à la proposition formulée par la Tunisie pour tenir une retraite des cinq ministres maghrébins des Affaires étrangères. Néanmoins, le Maroc ne peut que douter que cette réunion ministérielle puisse parvenir à des résultats tangibles, différents des 34 précédentes, en l’absence d’une bonne préparation et d’un dialogue direct responsable entre deux Etats membres de l’UMA ».
Lors de cette même rencontre, le ministre marocain a réitéré à son interlocuteur « le souhait du Royaume du Maroc de connaître la réaction officielle des autorités algériennes à l’initiative d’établissement d’un Mécanisme politique de dialogue et de concertation avec l’Algérie, annoncée par S.M le Roi Mohammed VI, le 6 novembre dernier ». Et de préciser que «cette initiative Royale – qui a été saluée par un grand nombre de pays et d’organisations régionales et internationales – procède d’une volonté sincère de créer un cadre de dialogue bilatéral direct et sans exclusive, pour aplanir tous les différends entre les deux pays, relancer leur coopération et se concerter sur les défis régionaux et transnationaux ».
Pour Moussaoui Ajaloui, expert associé à AMES-Center, «le communiqué du ministère des Affaires étrangères réaffirme les principes de la proposition Royale ».
Dans une déclaration à la chaîne de télévision 2M, il a mis en relief le fait que «c’est un communiqué qui met le point sur les i concernant la dérobade du régime algérien à propos de la proposition Royale pour la mise en place d’un Mécanisme politique pour le dialogue direct entre les deux pays ».
Il convient de rappeler que Moussaoui Ajlaoui avait souligné dans une déclaration accordée la semaine dernière à Libé que l’Algérie a éludé la proposition Royale et opté pour « la politique de la fuite en avant » en appelant à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères d’une institution qui est paralysée depuis des années. Ceci d’autant plus que la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA ne servira à rien, car le Maroc n’a pas de problèmes avec la Tunisie, la Mauritanie ou la Libye.