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Pour Abdeltif Bidouri, membre du bureau exécutif du Mouvement Tofola Chaabia, la décision du ministère est absurde. Notamment, du fait que les dernières préparations entamées par plus de 30 associations nationales, la Fédération nationale de camping et les cadres du ministère ont pris fin, pour priver plus de 3.000 bénéficiaires de ces stages.
Ainsi, au sein de l’Association Chouala pour l’éducation et la culture (ACEC), on a qualifié la décision du ministère d’incompréhensible et d’inopportune. Pire, elle a été même considérée comme illégale puisqu’elle atteint le principe de la continuité des services publics.
Pour Abdelhamid Labbilta, secrétaire général de l’Association, l’argument avancé pour l’annulation de cette session de formation est insensé et infondé. Car, selon lui, le problème du budget ne se pose pas. « Le ministère dispose déjà des locaux et des équipements nécessaires. Reste seulement la question de la restauration que le département peut bien dépasser en négociant avec ses fournisseurs. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’une telle chose arrive», nous a-t-il expliqué.
Dans ce cadre, le secrétaire général de Chouala s’est interrogé sur le sort du budget du service de camping relevant du ministère. Il s’est demandé où sont passées ses réserves financières et si elles ont été totalement épuisées.
Même appréciation d’Ahmed Maxi, secrétaire général de l’Association Mawahib qui estime que la décision du département de la Jeunesse et des Sports est regrettable puisqu’elle a été prise au dernier moment en se basant sur des arguments inacceptables. « On regrette qu’un tel acte soit pris par le ministère alors qu’il était capable de s’en passer», nous a-t-il précisé.
Selon lui, cette décision a été prise à la hâte, d’autant que les préparations ont été entamées depuis longtemps et que le ministère a affiché sa bonne volonté d’organiser lesdites sessions de formation : «Cela traduit une gestion irresponsable de la part du ministère qui semble incapable d’assumer ses engagements. Et du coup, il faut qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les responsabilités».
De son côté, la Fédération nationale de camping (FNC) a indiqué dans un communiqué, publié à cette occasion, que la décision du ministère de tutelle a été tardive et inattendue, en dépit des contraintes financières qui ont imposé l’annulation desdits stages de formation.
Le communiqué a réclamé, par ailleurs, au ministère de déployer les efforts nécessaires pour réussir la session du printemps. A ce propos, il a demandé d’accorder un soutien moral et financier aux associations et de les doter des espaces nécessaires pour faire face au nombre de personnes invitées.