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Une opération d’une grande envergure menée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger et la Fondation Mohmmed V qui ont sorti les grands moyens. En effet, l'opération a mobilisé deux bateaux, 120 autocars, 40 minibus, 80 camions remorquer ainsi que des dizaines de cadres dudit ministère et de la Fondation, des gendarmes et des policiers, des douaniers et des services médicaux.
L’opération a coûté 30 millions de DH, soit plus de 10% du budget général du ministère.
Pour Mohamed Ameur, ministre chargé de la communauté marocaine à l’étranger, les moyens mis en place et les efforts déployés traduisent la volonté de l’Etat marocain de protéger ses ressortissants à l’étranger et témoigne de la vive attention qui leur est accordée. « Les MRE sont des citoyens marocains sous souveraineté marocaine. Ils ont le droit à la protection au même titre que les Marocains de l’intérieur »
Concernant cette opération, il a déclaré qu'il ne s’agit pas d’une opération ponctuelle, limitée dans le temps, mais d’une assistance permanente. A noter que le ministère a déjà évacué plus de 1.014 personnes via l'Egypte et 300 via la Tunisie. Aujourd’hui, le Maroc a rapatrié 3.500 personnes par air et 4000 par mer.
De leur côté, les ressortissants marocains de retour de Libye ont bien accueilli cette opération qu'ils considèrent comme une bouée de sauvetage dans une Libye qui sombre dans la violence et l'insécurité. « La situation se détériore de jour en jour. On a commencé à avoir peur pour notre vie et celle de nos familles », nous a confié Khalid, 27 ans et père de famille avant d'ajouter: « Il faut aussi souligner que la vie est devenue de plus en plus chère et vu qu'on n’a pas de travail, on a décidé de rentrer chez-nous ». Même son de cloche du côté de cette femme de 42 ans, mère de famille: « On a déjà beaucoup perdu. Je pense qu’il est temps pour rentrer et attendre pour voir sur quoi la situation va aboutir ».
Pourtant nos ressortissants sont unanimes à critiquer le comportement du personnel de l'ambassade du Marc à Tripoli. « C'est désolant ce que nos propres concitoyens nous ont subir alors qu'ils sont censés nous protéger », a lâché Said. Il pointe du doigt les conditions d'accueil déplorable devant l'ambassade et le mauvais comportement de certains diplomates marocains. « On a dû attendre quatre jours sans boire ni manger et sans que personne ne s'intéresse à notre sort. Pire, ils nous ont traités comme des sous hommes. Heureusement que certains Libyens nous ont donné à manger et à boire », nous a affirmé avec amertume Ali, la trentaine bien portante.