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Ainsi, une équipe de chercheurs s’est penchée de plus près sur ce virus et a pu découvrir par quel moyen il se propageait. Le virus utilise un récepteur situé dans la trachée, la protéine nectine-4, déjà connue pour être un biomarqueur de certains cancers comme ceux du sein, de l'ovaire ou du poumon, souligne Marc Lopez, chercheur de l'Inserm, membre de l'équipe internationale à l'origine de ces travaux. Ceux-ci ont fait l'objet d'une lettre descriptive publiée par la revue britannique scientifique Nature."Le virus de la rougeole a développé une stratégie d'une diabolique élégance", note Roberto Cattaneo de la Mayo Clinic, responsable de l'étude. Le virus commence par infecter les cellules immunitaires qui circulent au niveau des poumons pour entrer et se propager dans l'organisme en utilisant comme récepteur, la nectine-4. Or cette dernière se trouve spécifiquement dans la trachée, une zone qui facilite la contagion, rapporte TV5monde.
La découverte de ce processus est intéressante dans le développement des traitements anti-cancéreux dans la mesure où "ce biomarqueur est présent dans environ 50% des cancers du sein et de l'ovaire et 80 % des cancers du poumon". Ainsi, une souche vaccinale modifiée (c'est à dire non-pathogène) du virus de la rougeole fait actuellement l'objet d'essais pour traiter des cancers, notamment aux Etats-Unis. Comme l’explique Marc Lopez "à présent, l'idée serait de prendre en compte la présence ou non de ce biomarqueur, la nectine-4, chez les patients pour améliorer l'efficacité de ces thérapies innovantes à base du virus modifié", qui s’avère capable de détruire des cellules cancéreuses.