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Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
La même période, ajoute la même source, a été caractérisée par « un accroissement annuel moyen des créations de postes budgétaires de 23 %, avec un total de 128.986 postes créés, soit 18.427 postes par an en moyenne »
Ce constat vient d’être réaffirmé par la Cour des comptes dont le rapport rendu public avant-hier précise que « la masse salariale entre 2008 et 2016 est passée de 75,4 à 120 MMDH, soit respectivement de 11,38% à 11,84% du PIB. Elle a progressé annuellement de 5,3% en moyenne, contre un taux de croissance annuel moyen de 3,92% pour le PIB ». Et de préciser : « Les évolutions les plus significatives de la masse salariale ont été enregistrées en 2009, 2011, 2012 et 2014. Ce décalage montre que le volume des rémunérations servies aux fonctionnaires augmente plus rapidement que la croissance du PIB ».
La Cour des comptes a également mis en avant le fait que le rapport de la masse salariale au PIB reste élevé au Maroc en comparaison avec d’autres pays. Ainsi, elle estime que « dans la région MENA où les dépenses du personnel sont les plus élevées par rapport au PIB, ce rapport atteint 9,8%. Il est de 7,2% en Egypte et de 12,7% en Tunisie et se situe, en général, en deçà de 10% alors ».
Autre paradoxe avancé par la même source, entre 2008 et 2016, la masse salariale a augmenté de 59,2% alors que la progression des effectifs des fonctionnaires civils n’a été que de 9% sur la période. Cette augmentation est due, d’après elle, « aux niveaux de rémunération qui ont augmenté sous l’effet des promotions de grade et d’échelon en plus des différentes décisions de revalorisation salariale qui étaient souvent prises en réponse à des situations conjoncturelles exceptionnelles ».
Selon les estimations de la Cour des comptes, la masse salariale dans la fonction publique poursuivra sa progression durant la période 2017-2021. En effet, le rapport estime que « le poids de la masse salariale dans le PIB va passer de 11,84% en 2016 à 12% en 2018, avant de baisser légèrement à partir de 2019 pour s’établir à 11,5% en 2021 ».
Autre point évoqué par la Cour des comptes : le diagnostic du système de la fonction publique.
En effet, elle a relevé la faible qualité du service public même si l’administration dispose d’un haut niveau d’encadrement (65 % en 2016) et consomme une masse salariale élevée. Ses critiques dans ce sens s’adressent notamment aux secteurs de l’Education, de la Santé et de la Justice.
En outre, son rapport a mis en exergue l’absence d’une culture d’évaluation de la qualité des prestations publiques et le manque d’exploitation des projets de simplification des procédures administratives.
La Cour ne s’est pas seulement contentée de faire le diagnostic de la Fonction publique. Elle a aussi proposé 13 recommandations pour la réformer. Celles-ci s’articulent autour de la réhabilitation du système de valeurs du service public, l’instauration de mécanismes visant à améliorer la qualité des prestations publiques, l’obligation des administrations de se conformer aux mesures de simplification des procédures, la maîtrise du temps de travail, la refonte de la gouvernance des réformes de la fonction publique, l’enclenchement d’une politique effective de déconcentration administrative, la professionnalisation du recrutement, la crédibilisation de l’évaluation et la liaison entre l’avancement et la promotion au mérite, la refonte globale du système de rémunération, l’encouragement de la mobilité des fonctionnaires tout en donnant du sens à la formation continue, la restructuration des effectifs de la fonction publique territoriale et son orientation vers un meilleur service aux usagers.
Plus de 90% des fonctionnaires civils dont dispose la fonction publique marocaine sont concentrés au niveau de 7 départements ministériels, à savoir le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (49,4%), le ministère de l'Intérieur (20,5%), le ministère de la Santé (8,4%), le ministère de l'Enseignement supérieur (4,2%), le ministère de la Justice et des Libertés (3,4%), le ministère de l'Economie et des Finances 3,2% et la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (1,9%).
Salaire moyen et salaire minimum
Le salaire net mensuel moyen dans la fonction publique a connu entre 2007 et 2016 une augmentation de 44,38%, en passant de 5.333 DH à 7.700 DH, quant au salaire minimum, il est passé de 1.586 DH à 3.000 DH en 2016.
L’analyse par tranches de salaires fait ressortir le constat suivant:
Près de 9,26% des fonctionnaires civils de l’Etat perçoivent une rémunération nette mensuelle variant entre 3.000 DH (salaire minimum) et 4.000 DH ;
Près de 39% de ces effectifs bénéficient d’un salaire mensuel net inférieur à 6.000 DH ;
Près de 54% des effectifs des fonctionnaires civils de l’Etat perçoivent des salaires mensuels nets entre 6.000 DH et 14.000 DH;
- 2,36% ont un salaire dépassant 20.000 DH/mois.
Créations
d’emplois
Le nombre global de créations de postes budgétaires sur la période 2007-2016 a atteint 195.469 postes pour une enveloppe budgétaire annuelle globale de près de 20,72 milliards de dirhams, et une enveloppe annuelle moyenne estimée à 2,4% de la masse salariale moyenne servie au cours de cette période. Ces créations sont passées en moyenne de 14.910 emplois par an durant la période 2007-2010 à 22.638 emplois entre les années 2011 et 2016.