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Mohammed Sektaoui avait assuré, dans une déclaration à certains médias marocains, que le ministère de l’Intérieur lui a signifié l’interdiction de cette activité par téléphone. « On nous a dit que l’activité ne sera pas organisée tant que les responsables d’Amnesty International n’ont pas contacté les autorités marocaines pour dissiper tout malentendu et mettre en place un cadre pour ses activités », a-t-il dit en substance avant d’ajouter que cette nouvelle interdiction « est une atteinte aux droits fondamentaux, y compris le droit d’expression et les activités des organisations des droits de l’Homme ».
Boubkeur Largou, président de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme, a, pour sa part, critiqué cette nouvelle atteinte aux droits de l’Homme par le gouvernement.
« Nous considérons que cette interdiction est une atteinte aux droits de l’Homme. Si le gouvernement constate qu’une association ou organisation enfreint les lois nationales, qu’il le dise clairement et sans fard. Mais interdire les activités des associations des droits de l’Homme sans aucun motif apparent, ça laisse l’opinion publique nationale et internationale perplexe et, par ricochet, ça nuira à l’image du Maroc à l’extérieur », nous a assuré le président de l’OMDH.
Il a également appelé les associations des droits de l’Homme victimes des décisions d’interdiction de recourir à la justice, comme c’est le cas pour l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) qui a gagné six procès judiciaires dans ce sens.
Il convient de rappeler qu’en 2014, les autorités marocaines avaient interdit une autre activité d’Amnesty International, section Maroc, prétextant que les responsables de cette organisation « n’ont pas procédé au dépôt de la déclaration réglementaire de cette activité auprès des autorités concernées, tel que stipulé dans le Dahir des libertés publiques de 1958 ». L’agence MAP avait indiqué à ce propos que « lesdits responsables n’ont pas avisé les autorités de leur intention d’organiser cette activité, ni fourni une quelconque information sur le thème et la nature de l’activité ainsi que sur les nationalités des participants ».
La décision du gouvernement d’interdire les activités des associations et organisations des droits de l’Homme ne vise pas seulement Amnesty International, mais aussi d’autres organisations comme l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) ou Human Rights Watch.
Khadija Ryadi, ex-présidente de l’AMDH et coordinatrice du Réseau des associations victimes d’interdictions (RAVI), avait récemment affirmé à ce propos que ledit Réseau avait enregistré plus de 150 cas d’interdiction entre juillet 2014 et 2015.