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Le gouvernement endosse l'entière responsabilité de l’échec du dialogue social dans bien de secteurs

Driss Lachguar lors du Congrès national du secteur de l’enseignement ittihadi


Mourad Tabet
Dimanche 12 Mai 2024

Les Marocains sont en droit de s'interroger sur ce qui a été réalisé par l’Exécutif dans le secteur de l’enseignement

Le Congrès national du secteur de l’enseignement ittihadi a clôturé ses travaux la fin de la semaine dernière  par  l'élection à l’unanimité du Conseil national de coordination et de Mohammed Nouiga, vice-secrétaire général de la FDT et membre du Conseil national de l’USFP, en tant que coordinateur national de ce secteur.

A rappeler que le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a présidé, vendredi dernier, la séance d’ouverture des travaux de ce Congrès tenu au Complexe Moulay Rachid de la jeunesse et  de l’enfance de Bouznika et placé sous le thème «Lutte en continu pour défendre l’école publique et les valeurs de la société ».

Dans son allocution en l’occasion, le dirigeant ittihadi a souligné qu’il faut se méfier des manœuvres des ennemis du Maroc, tout en appelant à préserver les acquis réalisés par notre pays relatifs à sa première cause nationale.

Concernant la question palestinienne, Driss Lachguar a affirmé que l’USFP condamne et dénonce tous les massacres commis par Israël contre le peuple palestinien. « Nous sommes fiers que les Frères palestiniens au sein de toutes les organisations internationales soient en consultation constante et continue avec notre parti, pour défendre la cause palestinienne et mobiliser l'opinion publique internationale, afin de soutenir le peuple palestinien pour qu’il recouvre ses droits justes et légitimes », a fait savoir le Premier secrétaire de l’USFP lors de cette séance d’ouverture marquée notamment par la présence des membres du Bureau politique.
Election à l’unanimité du Conseil national de coordination et de Mohammed Nouiga en tant que coordinateur national
Par ailleurs, Driss Lachguar a dénoncé le fait que le chef du gouvernement prétend être « social-démocrate » et applique « un programme socialiste », alors que son parti prône une idéologie libérale. Et le dirigeant socialiste de marteler : « Toutes les grandes valeurs de la société humaine étaient l’œuvre du libéralisme dans le monde, mais ce qui nous manque au Maroc, c'est un vrai parti libéral qui défende ces valeurs. Ce parti (le parti du chef du gouvernement), qui prétend être libéral, a foulé aux pieds la volonté populaire en empêchant son expression démocratique ».

Il a également rappelé que le gouvernement de l’Alternance consensuelle de feu Abderrahmane El Youssoufi a fait face à des moments difficiles, mais il a pris des mesures rationnelles et des décisions en toute responsabilité, a adopté des lois importantes et a mis en œuvre des réformes majeures, expliquant que « le gouvernement actuel doit mettre en œuvre son programme libéral, s’ouvrir davantage et développer des projets au sein de la société. Il doit s’inspirer des  progrès réalisés par les partis libéraux dans le monde en faveur de leur pays et leur société ».

«Nous nous attendions à ce que ce gouvernement soit libéral, plus ouvert, qu’il mette en œuvre tous les programmes et projets, ce qui ne fut pas le cas », a encore indiqué Driss Lachguar qui a tenu à rappeler que l’USFP est le premier parti de l'opposition, qu’il est présent dans la société et dans tous les secteurs et qu’il exerce son rôle d’opposition en toute responsabilité.

Il a, par ailleurs, précisé que le peuple marocain est en droit de s'interroger sur ce qui a été vraiment réalisé par l’Exécutif dans le secteur de l’enseignement, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la loi-cadre relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique, de l'égalité des chances, de l'enseignement préscolaire, du développement des écoles communautaires et tout ce qui touche au droit à l’éducation, relevant que le gouvernement  endosse l'entière responsabilité de l’échec du dialogue social dans certains secteurs.

Et le dirigeant ittihadi de conclure son intervention en s’adressant aux congressistes : « Il est temps pour la FDT de changer les rapports de force sur la scène syndicale et politique dans la perspective des échéances de 2026 ».

De son côté, Youssef Aidi, secrétaire général de la FDT, a souligné que l’organisation du Congrès du secteur de l'enseignement ittihadi s’inscrit dans la dynamique organisationnelle que connaît l’USFP et dont l'enjeu est de reprendre l'initiative au sein de la société et de contribuer au renforcement du parti. Et d’ajouter : «Nous avons tenu à nous ouvrir à tous les militants pour construire cet édifice (la FDT) et le consolider avec la volonté de tous les Ittihadis ».

Pour sa part, Sadek Rghioui, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement, membre du Conseil national de l’USFP, a fait savoir que la mise en œuvre de la loi-cadre relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique nécessite une volonté politique pour poursuivre la réforme du système éducatif, notant  que les militants du Syndicat national de l’enseignement ont joué un rôle crucial et déployé d’énormes efforts pour mettre fin au système des contractuels dans le secteur de l’éducation et adopter un nouveau statut unifié des enseignants.

Par ailleurs, Sadek Rghioui n’a pas manqué de féliciter tous les militants du syndicat pour l’élection du SNE à la tête du secrétariat général du Syndicat arabe des enseignants, grâce aux efforts de tous les militants aux niveaux arabe et international, ainsi  qu’à la crédibilité du SNE au sein des organisations internationales et arabes et à l'image du Maroc au niveau international.

Il convient de rappeler qu'en marge des travaux du Congrès, une conférence a été organisée sur la dialectique du politique et du syndical, modérée par Sadek Rghioui et Saadia Bensahili, membre du Bureau politique.

Des  ateliers ont été organisés : un atelier sur la réforme de l’école marocaine animé par Jamal Sebbani, secrétaire général du SNESup et membre du Bureau politique et Abdelkrim Maddoun, professeur universitaire et ancien secrétaire général du SNESup et un autre sur le nouveau statut unifié des enseignants modéré par Mohammed Nouiga et Saïd Bellout, expert dans les questions de l’éducation et de l’enseignement et membre du Conseil national du parti.

Mourad Tabet


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