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Selon des sources syndicales de la FDT, des fonctionnaires du secteur de l’enseignement ont affirmé avoir reçu des lettres d’explication leur demandant de justifier leur absence le jour de la grève qu’ils ont observée à l’appel des principales centrales syndicales dont la FDT, la CDT, l’UGTM, l’UMT et l’ODT.
Ainsi, au lendemain du débrayage, les fonctionnaires de l’enseignement primaire à Settat ont-ils reçu, des lettres ainsi libellées : «Pourquoi vous n’avez pas travaillé le mercredi 29 octobre 2014? ».
Les centrales syndicales ont, dans ce sens, conseillé à leurs adhérents de répondre que ce jour-là, ils avaient exercé leur droit de faire grève conformément aux dispositions de l’article 29 de la Constitution de 2011.
Une source de l’UGTM a indiqué, hier, que les grévistes du département de l’Equipement et du Transport ont reçu la même lettre et une autre source appartenant à l’UMT nous a confirmé la même information, en précisant que le recours du gouvernement Benkirane à ces mesures constitue un prélude à des ponctions sur les salaires des grévistes.
Il convient de préciser que pareille mesure est catégoriquement rejetée par les centrales syndicales en l’absence de toute base juridique justifiant son application puisque la loi organique définissant les modalités d’exercice de ce droit auquel se réfère l’article 29 de la Constitution n’a pas vu le jour jusqu’ici . «C’est lamentable que ce gouvernement qui a tellement affirmé qu’il respectait le droit à la grève, agisse de la sorte », a souligné ce syndicaliste de l’UMT. Et d’ajouter que ce ne sont pas seulement les syndicalistes de la Fonction publique qui sont la cible de ces mesures de représailles, mais également les grévistes du secteur privé. A ce propos, ce syndicaliste nous a cité l’exemple de deux sociétés privées, l’une à Rabat et l’autre à Settat, qui ont pris la décision d’expulser les travailleurs au seul motif qu’ils ont pris part à ce mouvement de protestation.
Par ailleurs, une source de la chaîne de télévision 2M a qualifié d’«absurde» la prise de position de Benkirane contre la participation des journalistes des télévisions publiques à la grève générale de mercredi dernier, ajoutant que cela atteste du fait que le parti majoritaire prône une «pensée unique» que tout média sérieux et objectif a le devoir de dénoncer et de contrecarrer.
Il convient de rappeler que le gouvernement et son porte-parole avaient proféré des menaces pour dissuader tant les fonctionnaires que les salariés de participer à la grève générale. «Le gouvernement, tout en faisant endosser aux syndicats qui ont appelé au débrayage la responsabilité de cette décision, n'acceptera aucune atteinte à la liberté du travail, ni aucun préjudice aux intérêts des citoyens», avait déclaré Mustapha Khalfi, quelques jours avant la grève. Mais en dépit de toutes ces menaces, la grève a fait un tabac puisque le taux de participation a dépassé les 80 %.