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Au retard législatif vient s’ajouter un gouvernement qui se transforme en machine à bloquer. L’accès à l’information -un droit consacré désormais par la Loi suprême à tout citoyen- est le tout dernier exemple en date contre lequel s’est attaqué le ministre Guerrouj. Alors que le Groupe parlementaire socialiste que préside Ahmed Zaïdi a présenté, mardi en commission parlementaire, sa proposition de loi relative à l’accès à l’information, le ministre de la Fonction publique, soutenu par une majorité plus que jamais caisse de résonnance, a plaidé pour le rejet de cette proposition de loi des députés de l’USFP parce que, a-t-il expliqué, « le gouvernement a préparé un projet de loi identique et qui sera débattu dans les prochains jours ».
Les chantiers s’accumulent et les déclarations, monument de bonnes intentions, se multiplient.
Un gouvernement qui
n’invente pas la roue !
Les promesses font office de mode de gouvernance. «Il n’y a toujours pas d’agenda en ce qui concerne la réforme de la Caisse de compensation. Juste des effets d’annonce et une journée d’études organisée par les groupes parlementaires de la majorité au cours de laquelle rien n’a été tranché », fait remarquer ce député du Rassemblement national des indépendants.
Y aura-t-il aide directe ou conditionnée aux familles démunies ? Comment et à quelle cadence le gouvernement procèdera-t-il à l’augmentation des prix des produits de base ? Les questions cruciales –et qui sont aussi celles qui fâchent- restent en suspens même si Najib Boulif, le ministre en charge du dossier de la réforme de la Caisse de compensation, se dit prêt «techniquement» à ouvrir le débat avec les forces politiques. Autre dossier épineux qui fâche, celui de la réforme des Caisses de retraites. Après un diagnostic alarmiste et des déclarations musclées sur le ton de « la réforme des retraites ce sera nous », l’Exécutif semble marcher sur des œufs. La patate chaude a été envoyée au dialogue social pour débat approfondi.
Et ce n’est pas là le seul débat que compte organiser l’Exécutif que conduit le leader islamiste. En avril prochain, la réforme fiscale devrait elle aussi être au cœur d’un débat que veut organiser Nizar Baraka, le ministre de l’économie et des Finances à l’occasion des assises de la fiscalité. « Nous devons faire de ces assises un véritable exercice de démocratie participative avec l’implication des forces vives de la nation », annonce fièrement le responsable gouvernemental istiqlalien. Autant de débats qui risquent de paralyser une fois de plus le processus de réformes, que le gouvernement Benkirane ne cesse de brandir en étendard. «La démocratie participative ne doit pas se transformer en facteur de blocage. Notre pays ne peut se permettre d’ouvrir un débat national pour chaque question. Les diagnostics ont été faits et refaits. Les solutions ont été identifiées. Benkirane et ses ministres ne vont pas inventer la roue ou le fil à couper le beurre. Il ne faut surtout pas qu’ils tentent de cacher leur incapacité à produire et conduire des réformes derrière la méthode participative, » conclut ce nouveau membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires.