Selon les données d’UBS, l’euro s’est déprécié de près de 35% par rapport au franc suisse depuis 2010.
“C’est pourquoi la reprise dans le secteur industriel est au point mort, sachant que quelque 6.000 postes ont été supprimés en six ans”, précisent les auteurs de l’étude.
Néanmoins, ont-ils fait observer, “les craintes d’une désindustrialisation en Suisse seraient exagérées puisque l’industrie se porte plutôt bien comparativement à d’autres pays”.
L’UBS rappelle, en effet, que les réductions d’emploi les plus importantes ont eu lieu entre 1970 et 2000, période durant laquelle 300.000 postes dans l’industrie ont alors disparu. “Mais dans les 15 années qui ont suivi, l’hémorragie s’est arrêtée”, relève-t-on.
A l’heure actuelle, presque la moitié des emplois dans les filières d’industrie sont globalement des fonctions à caractère administratif : la recherche, le marketing, l’administration et le management sont toujours plus représentés par rapport à la production pure. En même temps, indique l’étude, les secteurs pharmaceutique et de l’horlogerie deviennent de plus en plus importants, au détriment de celui des machines et de la chimie.
En dépit de la force de sa devise, le pays helvétique pointe en 11e position dans le classement mondial des 25 pays les plus attractifs pour les investissements, gagnant ainsi trois rangs par rapport à l’année dernière.