Les fous des stades ont encore fait des leurs. Cette fois-ci, on a eu droit à un hooliganisme pur et dur. Vendredi après midi, les automobilistes qui empruntaient le tronçon urbain de l’autoroute au niveau de la sortie du boulevard Mekka ont passé des moments marqués par la panique, la terreur et le vol. Arrivés à ce niveau, les véhicules et les policiers furent arrosés par des jets de pierres. Les éléments des forces de l’ordre tentaient de protéger les citoyens et sécuriser le passage mais en vain. Le nombre des fauteurs de troubles était bien supérieur à celui des policiers. Un spectacle ahurissant et apocalyptique. Des voitures à vitres brisées, des femmes qui criaient, des policiers dépassés par les événements, des officiers qui ne savaient à quel saint se vouer réclamaient des renforts et une file de véhicules prise en otage par une foule de hooligans dont la plupart étaient des adolescents qui pillaient tout ce qu’ils trouvaient devant eux. Une meute de voyous qui a fait la loi là où elle passait, laissant derrière elle de la casse et de la peur.
Il faut dire que certains supporters et du WAC et du KAC sont responsables de cette nouvelle catastrophe qui avait commencé bien avant le match devant le Complexe du Wydad entre les deux protagonistes. « La mobilisation» à ce nouveau dérapage sur les réseaux sociaux durant toute la semaine et surtout sur Facebook. Des menaces et des messages injurieux ont circulé des deux côtés et les supporters du KAC auxquels ceux du Wydad ont promis de les appréhender dans toutes les stations de transport à leur arrivée ont préféré aller à la rencontre de leurs vis-à-vis dans leur fief à savoir le complexe Benjelloun. Et la guerre s’est faite avant le match pendant des heures dans les quartiers et artères avoisinants. C’est ainsi que de lourds dégâts ont été enregistrés sur la route d’El Jadida, Boulevard La Mecque et sur l’autoroute urbaine pas loin du siège de l’OCP. Les forces de l’ordre ont été débordées. Les confrontations allaient se poursuivre à l’intérieur du stade tout au long de la partie et dans la rue après le match qui s’est soldé par un nul et par une réalité qu’aucun ne peut nier, à savoir que notre football présente un danger réel. Au-delà des événements désolants et inquiétants de ce vendredi noir, il est certain que le phénomène du hooliganisme connaît une montée incontestable. Les supporters du WAC et du KAC ne sont malheureusement pas les seuls à montrer du doigt. Le derby casablancais ou les matchs entre les équipes de la métropole et la capitale sont devenus un véritable cauchemar et pour les forces de l’ordre et pour les citoyens. Un autre genre de public commence à s’illustrer par la violence et le manque d’esprit sportif. La plupart de ces adolescents ivres ou drogués commencent à faire peur et une inquiétude certaine plane sur notre football. Mais où est donc passée la fédé ? Ou est passée donc la fameuse commission de lutte contre le hooliganisme qui a dépensé tant d’argent dans la sensibilisation et les voyages à travers le pays ? Le résultat de cette opération qui a coûté les yeux de la tête semble être là. Le phénomène ne fait que prendre de l’ampleur.
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