Le foot. Parlons-en. Ce pourrait bien être pour les uns, un truc de gamins ou de petites cervelles, comme il pourrait intéresser les économistes les mieux inspirés ou les politiques les plus intéressés. On ne s’étonne donc pas que le ballon rond soit carrément une affaire d’Etat. Là où c’est pas vraiment ça, c’est quand on mêle le ballon à la mosquée, à l’église ou à la synagogue. Des joueurs qui se signent ou qui se prosternent, c’est tellement courant dans les stades que cela a pratiquement perdu de son sens. Il y en a qui le font sans trop savoir pourquoi. On ne peut pas vraiment le leur reprocher. Mais là où cela dérange pour de bon, c’est quand des commentateurs, des « analystes » ou des techniciens s’obstinent à voiler le ballon d’un turban, d’une soutane ou d’une kippa.
Et ce ne sont sûrement pas les exemples qui manquent. Il n’y a pas longtemps, le Onze saoudien jouait contre celui émirati. En guise de commentaires, c’étaient des prières et des invocations qui étaient servies. Et selon l’une ou l’autre chaîne, Dieu devait être du côté du premier ou du second. Allez savoir pour quelle raison.
Et pour s’approcher un peu plus, on ne se priverait pas de citer un certain Moumen qui doit bien porter son nom.
En plein Ramadan, avant le match contre le Togo, il a imploré les bons croyants que nous sommes, « Tarawihe » aidant, de prier pour l’équipe nationale. Idem tout récemment contre le Gabon. Le résultat, on le connaît. Alors, on ne serait pas assez pieux ou bien c’est lui qui ne serait pas … assez entraîneur.