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Chypre, la Grèce, l'Italie, Malte et l'Espagne refusent quant à eux, de supporter seuls le fardeau des réfugiés. Ceci d’autant plus que ledit Système exige que les demandes d'asile soient traitées par le premier pays d'arrivée des migrants. De fait, ce sont ces cinq derniers pays qui doivent répondre à la très grande majorité des demandes.
Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui estiment que la « solution » passe par l’implication des pays de la rive Sud de la Méditerranée et plus particulièrement le Maroc, la Tunisie et l’Egypte via le renvoi direct des migrants demandeurs d’asile vers eux.
« Cette idée n’est pas récente. Elle a fait son chemin depuis des années et a atteint son apogée lors de la crise des réfugiés syriens en 2011. Elle a été relancée lors du sommet de La Vallette sur la migration en 2015 et lors de la Réunion des hauts fonctionnaires de La Valette en 2017 mais le Maroc a tout fait pour que l’idée de construire des centres d’accueil pour les réfugiés ne soit pas inscrite dans le compte rendu et dans le rapport final », nous a indiqué une source proche du dossier sous le sceau de l’anonymat. Et de poursuivre: « Certains pays comme la Tunisie et l’Egypte ont été favorables à l’idée d’abriter pareils centres afin de bénéficier des subsides européens. Pour eux, les migrants en situation irrégulière et les demandeurs d’asile sont déjà sur place et pourquoi ne pas faire comme les Libyens et bénéficier des deniers de l’UE. Nous avons entamé des discussions avec des hauts fonctionnaires de ces pays sur les risques que représentent ces centres, ce qui a fini par les convaincre de la justesse de la position marocaine. Et dès lors, nous avons eu une position commune concernant cette question en tant que pays de la rive Sud de la Méditerranée ».
Pour notre source, le Royaume est catégorique. Il oppose un niet absolu à cette proposition comme en atteste le fait que les responsables des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères et de la Coopération internationale refusent de discuter de tout projet qui irait dans ce sens malgré les pressions et les incitations financières. « L’Allemagne a souvent proposé au Maroc d’importantes enveloppes financières pour l’inciter à ouvrir des centres d’accueil mais les responsables marocains estiment que ce dossier est clos », nous a révélé notre source.
Et pourquoi le Maroc est-il si réticent à l’ouverture de tels centres ? « La raison est simple : pareil projet n’est pas dans son intérêt. Notre pays craint « un appel d’air ». En fait, le projet d’édifier pareils centres repose sur l’idée de faire patienter les migrants en territoire marocain, dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile, et ce contre une contribution financière de l’Europe à l’opération d’accueil. Si la demande est acceptée, le réfugié pourra finalement rejoindre l’Europe, sinon il devra repartir vers son pays d’origine », nous a précisé notre interlocuteur.
Mais qu’en est-il de l’expérience turque et libyenne dans ce domaine ? « La Turquie et la Libye sont des cas particuliers. En fait, Ankara a ouvert ses portes aux Syriens pour des raisons humanitaires et géopolitiques et elle a exploité ce dossier pour faire pression sur l’Europe afin d’avoir davantage de fonds d’aide. Quant à la Libye, il s’agit bel et bien d’un pays désorganisé où il n’y a pas d’Etat central et, donc, pas de décideur capable de peser le pour et le contre d’une telle décision », nous a expliqué notre source. Et de conclure : « Il ne s’agit pas de cas à prendre comme exemple. Il faut plutôt prendre le cas du Maroc, de la Tunisie et de l’Egypte qui ont aujourd’hui une réponse commune à la problématique posée. Les Européens tentent et tenteront de temps à autre de faire pression mais la position du Royaume est inébranlable. Nous avons notre propre manière de faire et notre vision pour gérer nos frontières. Les flux migratoires sont gérés en coordination avec l’Espagne et l’UE. Et ça marche bien puisque nos frontières sont sécurisées et bien contrôlées ».
Congrès national de l’OMDH
La séance d’ouverture se tiendra ce vendredi 11 mai à 17 heures à la salle de conférence de l’Ecole nationale de l’industrie minérale (ENIM) en face de la gare Rabat-Agdal.